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UN PETIT COIN DE CULTURE

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Message par Invité Dim 10 Avr - 14:07

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Où se trouve le capteur de température extérieure de ta voiture ?


Chaque fois que je conduis, la question revient pour mieux s’en aller. La température extérieure est indiquée sur le tableau de bord et elle m’a toujours paru fiable dans l’ensemble. Mais diantre où donc est placé le capteur (ou sonde) de température ?

Vu que la voiture avance à plus ou moins grande vitesse, qu’elle est exposée au soleil ou à la brume et à plein d’autres paramètres du même acabit, il faut bien trouver une position qui permet d’obtenir la température la moins « biaisée » par les facteurs environnants. Et c’est là que la question revient : où se trouve ce capteur ?

Sous le rétroviseur ou le pare-choc
En fouinant ici et là, la sonde de température extérieure est placée soit sous le rétroviseur extérieur droit. C’est le petit bouton noir qui dépasse sur ce modèle de Scénic 1 phase 2.

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Ou bien, il est positionné sous le pare-choc avant comme sur cette Opel GTC, au niveau de la grille.

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Pour mieux comprendre ces choix, prenons le cas d’une station météo où il est crucial de placer correctement la sonde de température et d’humidité. Voici les points à prendre en compte, du plus important au moins important.

A l’ombre
Jamais au soleil car la mesure serait bien trop dépendant du rayonnement absorbé directement par le capteur. Nous parlons de la sonde elle-même, pas de son abri éventuel qui doit être au soleil. Lorsqu’elle est à l’ombre, la sonde est en équilibre thermique avec l’extérieur et la température de l’air à l’intérieur de la sonde est la même que celle de l’air qui l’entoure.

Ainsi, sous la coque du rétroviseur extérieur ou sous le pare-choc, le capteur est relativement à l’abri du soleil.

Bien aéré
La ventilation autour de la sonde garantit que nous mesurons bien la température de l’air environnant. Il faut donc éviter qu’une bulle d’air puisse s’accumuler autour de la sonde ou de l’abri.

Là encore, les rétroviseurs extérieurs et le pare-choc sont soumis au vent relatif. C’est-à-dire le vent crée par la vitesse de déplacement de la voiture. Ce qui garantit une bonne aération et il semblerait que la vitesse de la voiture a un impact faible sur les relevés de température du capteur. C’est aussi pour cette raison que le capteur est placé à l’avant du moteur et non à l’arrière de la voiture ou sur le capot qui chauffe ou toute autre partie chaude.

Loin d’une masse importante (froide ou chaude)
Elle désigne les abris de jardin, les arbres, les murs, les sols en pierre… Tout ce qui pourrait influencer par son rayonnement et son inertie thermique. Donc pas trop loin du sol pour être représentatif de là où nous vivons et pas trop près non plus, de préférence sur un sol herbeux (faible rayonnement et inertie thermique).

En effet, l’air reçoit de l’énergie directement du soleil et du sol. Le sol réfléchit et transforme la lumière du soleil. Plus il est foncé, plus il réémet une lumière infra-rouge qui chauffe l’air. Pour avoir des relevés fiables et comparables, il vaut mieux se placer entre 1,5 et 2 m au-dessus d’une surface herbeuse.

Ça colle pour les rétroviseurs extérieurs mais ça l’est moins pour le pare-choc avant. D’autant plus qu’il semblerait que l’alerte verglas tient compte de la température qui règne dans les 20 cm au dessus de l’asphalte. Il faut donc que cette sonde soit placée à une hauteur max de 20 cm par rapport au sol, donc sous le pare-choc.

Importance de la couleur
Plus l’abri de la sonde est blanc, plus les rayons du soleil sont réfléchis. Et inversement, si l’abri est noir, les rayons seront absorbés, ce qui entraîne une augmentation de chaleur.

Et là, est-ce que la couleur de la carrosserie voiture est suffisante pour influencer la sonde de température extérieure ? D’autant plus que la coque des rétroviseurs extérieurs et les pare-chocs sont souvent noirs…

En résumé…
Le capteur de température extérieure de la voiture est très souvent implanté sous la coque de l’un des rétroviseurs extérieurs ou incrusté dans le pare-choc avant à l’abri relatif des intempéries et du soleil direct. Il s’agit certainement d’un compromis à faire pour avoir la température la plus précise possible, celle de l’air environnant. Et comme tu l’as vu, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Il est alors possible que la température indiquée sur le tableau de bord correspond davantage à une combinaison entre la couleur de la carrosserie, le sol, l’air, etc.

Pour aller plus loin, le capteur de température est relié par câblage à son boîtier de lecture ou à l’ordinateur de bord. Celui-ci affiche la température relevée au tableau de bord, mais il peut également utiliser cette information pour divers réglages plus ou moins automatiques : chauffage, climatisation, gestion moteur et systèmes d’assistance au freinage (en cas de verglas par exemple).

Il ne te reste plus qu’à faire le tour de ta voiture et chercher la sonde, dans la situation bien sûr où elle est bien équipée de ce type de capteur !

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Message par Invité Dim 10 Avr - 20:47

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Message par Invité Sam 16 Avr - 10:51

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Tactique militaire au Moyen Age : de l’intelligence et de l’art du combat

Si l’on admet qu’avant le XVIe siècle, il y eut « un métier » de la guerre, plus ou moins habilement pratiqué selon les temps, les circonstances, les aptitudes des chefs d’armée, le caractère physique et moral de leurs troupes, longtemps on affirma qu’aux temps ayant précédé la Renaissance, il ne fallait point chercher d’autre tactique que la force matérielle et l’adresse personnelle des combattants, d’autre stratégie que l’emploi de ruses et de feintes assez élémentaires, avec les inspirations subites du champ de bataille. Ce qui est bien loin de la vérité historique.



  Le XIIIe siècle fut loin d’être aussi novice dans l’art de la guerre que l’on n’eut un temps de cesse de l’affirmer. Les chevaliers, pense-t-on, habitués dès l’enfance au maniement des armes, n’eurent communément d’autre science militaire que celle de marcher à l’ennemi par le plus court chemin ; de fournir, fer contre fer, des sortes de tournois ordinairement peu meurtriers, vu le perfectionnement des armes défensives, à moins que leur folle témérité ne les livrât en masse, et presque sans défense, aux coups de l’ennemi. Quant à l’infanterie du Moyen Age, on juge, sans hésitation, qu’elle ne doit pas compter comme élément sérieux.

Insuffisamment armées, dépourvues de toute instruction professionnelle, sans habitude de formations et de manœuvres, les troupes à pied servaient tout au plus à égorger ceux que jetaient à terre la lance des chevaliers ou bien, devenues embarrassantes par leur masse confuse, elles se voyaient délaissées sur le champ de bataille, quand elles n’étaient pas foulées aux pieds par leur propre cavalerie.

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Baron en costume de guerre d’environ 1200

En 1886 l’historien Henri Delpech, cherchant la vérité en dehors de ces affirmations que l’on pouvait lire dans la plupart des historiens modernes, la trouva au moyen du procédé éminemment scientifique : l’étude et l’examen des faits par les sources. A ceux qui, se faisant l’écho des partialités antipathiques au Moyen Age, vont répétant qu’avant le XVIe siècle il n’y eut ni théorie de l’art des combats, ni véritable intelligence de la guerre, il répondit par la restauration de quatre-vingt-quinze faits d’armes des XIe, XIIe et XIIIe siècles, tous retracés d’après le rapport de témoins oculaires, ou au moins avec la scrupuleuse étude des récits contemporains. Il publia ainsi La tactique au XIIIe siècle, deux volumes dont l’exposé clair et méthodique, la forme précise, pleine de mouvement et d’intérêt, servent de point d’appui à la conclusion du savant et judicieux chercheur.

Ce qu’il s’attache surtout à mettre en lumière, c’est la tactique ordinaire des armées au XIIIe siècle, la plus brillante période militaire du Moyen Age, tactique vraiment passée à l’état de loi et de science, et qui consiste dans l’étroite solidarité des deux armes infanterie et cavalerie. C’est là un fait historique dont Henri Delpech peut légitimement revendiquer la découverte. C’est ainsi qu’il l’expose lui-même dans les conclusions générales qu’il a formulées sur la fin de son second volume :

« Cette tactique ne possédait que deux armes : la cavalerie et l’infanterie. Dans l’art de la guerre, elle distingua deux rôles : celui de l’offensive et celui de la défensive. Le premier appartint aux troupes à cheval ; le second aux troupes à pied. La cavalerie fut préférée pour l’offensive, parce qu’elle avait plus de vitesse et de choc. Mais on sut observer que cette arme faisait, dans les charges, une si grande dépense de forces, qu’après un petit nombre d’engagements, il lui fallait de toute nécessité prendre un temps de repos, pour laisser souffler les chevaux et se reformer. Aujourd’hui, ces entractes peuvent être remplis par l’artillerie ou la mousqueterie, laquelle tient en respect, avec ses projectiles, la cavalerie adverse. Le XIIIe siècle, n’ayant pas d’armes à feu, imagina de protéger ses troupes à cheval, dans l’intervalle des charges, en les ramenant derrière des masses de fantassins.

« Ce fut ainsi qu’on en vint à combiner les deux armes. Le mécanisme de cette combinaison fonctionna de la manière suivante :

« Au début des combats, on rangeait les troupes à pied en avant des troupes à cheval. L’infanterie se formait, les piquiers au premier rang, croisant la pique et accroupis derrière leurs targes ; les arbalétriers au second rang, debout et tirant par dessus les piquiers. Quand les cavaliers ennemis prenaient l’offensive, ce mur de fer recevait et rompait leur premier choc. Puis l’on profitait du désordre que ce choc produisait parmi les assaillants pour les faire assaillir à leur tour par la cavalerie, jusqu’alors abritée derrière les fantassins. Celle-ci, pour intervenir, se déployait par les ailes. Tantôt chargeant en avant de son infanterie, tantôt reprenant des forces en arrière de cette ligne, la cavalerie pouvait perpétuer sa résistance, grâce à l’appui que lui prêtait son retranchement humain.

« Si les cavaliers ennemis, non contents d’assaillir l’infanterie en face, tentaient de la tourner, celle-ci allongeait ses ailes, en dédoublant ses files, et les repliait en arrière, de manière à entourer sa propre cavalerie. Ce cercle, faisant front de tous les côtés, arrêtait de nouveau le choc de l’assaillant. Puis, la cavalerie abritée dans cette enceinte en sortait quand elle trouvait l’occasion de charger avec avantage.

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Sergent en costume de guerre d’environ 1200

« Parfois on avait à combattre une cavalerie d’une mobilité supérieure, telle que celle des Musulmans, et qui se tenait à distance, attendant que l’armée se mît en marche pour l’assaillir à l’improviste. Dans ce cas, l’infanterie menacée de cette surprise cheminait rangée, non pas en cercle, mais en carré. Le carré se formait, la tête et la queue en bataille, la droite et la gauche en colonne. Chaque carré, entourant sa cavalerie, pouvait ainsi avancer sans cesser de protéger les troupes à cheval.
« Enfin, si l’attaque de l’ennemi, tout en étant possible, n’était pas imminente, l’infanterie marchait en tête, la cavalerie en queue. Au cas où les troupes à pied étaient menacées les premières, elles s’arrêtaient et en attendant l’arrivée de leurs troupes à cheval, elles opposaient à l’assaillant une résistance passive, au moyen des mêmes formations défensives que nous venons de décrire. Quand c’était, au contraire, la cavalerie qui était la première inquiétée, elle devait rejoindre au plus tôt son infanterie, en ralentissant, avec son arrière-garde, la marche de l’ennemi. Ce n’était que dans les cas où il lui était impossible d’éviter la bataille immédiate, qu’elle rappelait à elle ses troupes à pied, au lieu d’aller les joindre.

« Quant aux armes de jet, on peut résumer leur tactique dans les termes suivants. Au XIIIe siècle, leur tir n’était pas assez puissant pour qu’elles pussent affronter à découvert le choc de la cavalerie. Les archers faisaient, d’ordinaire, office de tirailleurs en avant du front de bataille et se dérobaient par les ailes ou par les intervalles, aussitôt que commençait le choc. Pour les arbalétriers, leur poste de combat normal était en arrière des piquiers accroupis ; ils tiraient par dessus leur tête. Par exception, les armes de jet s’avançaient en potence, en avant du front de bataille, pour prendre en écharpe le front ennemi, quand la nature du terrain leur permettait de s’abriter derrière un obstacle.

« En résumé, la manière dont la cavalerie se combinait avec l’infanterie peut être comparée à la combinaison du levier avec son point d’appui. Les masses de combattants à pied étaient le pivot fixe sur lequel s’appuyaient les combattants à cheval pour prendre l’offensive.

« Ce rôle modeste des fantassins était le seul que l’on pût leur assigner, vu l’état social du Moyen Age et l’imperfection de son outillage militaire. D’une part, la plus grande partie de l’infanterie se recrutait parmi les classes laborieuses, lesquelles, n’étant pas, comme la noblesse, vouées depuis leur naissance à la défense du territoire, ne possédaient qu’une éducation militaire incomplète. Il avait donc fallu, pour pouvoir les utiliser, n’exiger d’elles qu’un rôle peu mobile : une tactique de positions plutôt qu’une tactique de marches. A ce titre, la défensive de pied ferme leur convenait mieux que l’offensive, dont le rôle est toujours plus agissant.

« D’autre part, on observera que les armes de jet du XIIIe siècle n’avaient pas assez de puissance pour permettre au combattant à pied d’avancer sur le combattant à cheval. Il ne l’a pu que lorsque les projectiles à feu lui ont donné le moyen de foudroyer la cavalerie à distance. Au Moyen Age, la cavalerie pouvait toujours, en perdant du monde, joindre l’infanterie. Si les fantassins avaient continué d’avancer au moment du choc des chevaux, ils auraient été infailliblement enfoncés, par suite du flottement de leur marche. Il n’y avait donc qu’un moyen, pour les troupes à pied, de résister aux troupes à cheval, c’était de les attendre, la pique croisée, dans une immobilité absolue. On voit, au demeurant, que la répartition de l’offensive et de la défensive entre cavaliers et fantassins était le seul système militaire praticable au XIIIe siècle. Si élémentaire que fût ce système, il reposait sur le principe de la solidarité des armes, principe que l’invention de la poudre a grandement élargi, mais qui est demeuré la base de notre tactique et qui nous vient directement du Moyen Age.

« Dans les combats où l’infanterie n’avait à lutter que contre des fantassins, n’étant plus aux prises avec les mêmes difficultés, sa tactique était une franche offensive, mais par grandes masses. Les piquiers se postaient alors, de préférence, au sommet d’une pente douce, où ils se rangeaient en forme de coin, dans un ordre profond et serré. De là, ils s’élançaient, la pique en avant, de manière à enfoncer l’ennemi par son centre. Les deux fronts obliques du coin, poussés par les masses d’hommes qui remplissaient la queue de cette formation, produisaient un effet de tranchant. Cette double pression latérale ouvrait par son milieu la ligne de bataille de l’infanterie adverse, écartait ses deux ailes en éventail et déchirait ainsi le rideau de fantassins derrière lequel s’abritait la cavalerie ennemie. »

Les choses ne se sont point passées autrement à Jaffa (1191-1192), à Arsur (1191), à Bombrac (1192), à Navas de Tolosa (1212), à Bouvines (1214), à Damiette (1242), à Mansourah (1250), à Evesham (1265), à Saint-Omer (1303), à Mons-en-Pevèle (1304), à Rosebeecke (1382) et dans maints autres combats célèbres, livrés à la même époque, sur des champs de bataille bien différents, en Europe, en Asie, en Egypte et ailleurs.

Partout où l’infanterie se laisse surprendre sans l’appui de ses troupes à cheval, elle ne tarde pas à succomber sous les assauts redoublés de la cavalerie ennemie mais en retour, les chefs les plus habiles sont d’accord pour reconnaître que la plus brillante chevalerie est absolument hors d’état de vaincre, ou du moins de donner le maximum de son effort, si elle n’est point soutenue par des troupes à pied. Cela est si habituel, si régulier, si prévu, que les capitaines les plus en renom refusent d’engager leurs cavaliers, s’ils n’ont pas sous la main une infanterie capable de les protéger dans l’intervalle des charges ; ils font combattre à pied la plus grosse portion de leur bouillante chevalerie plutôt que de se priver de l’appui si nécessaire des fantassins ; et si, par une manœuvre habile, ils parviennent à séparer sur le champ de bataille les deux armes de leurs adversaires, ils crient aussitôt victoire, assurés qu’ils sont de les écraser l’une et l’autre, dès qu’elles ne se prêteront plus leur mutuel concours.

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Bataille de Bouvines (1214)

A ces faits si nombreux et si précis, et dont tous les préjugés sont impuissants à amoindrir la force probante, ne pourrait-on pas opposer au moins quelques objections de détail ? Ce n’est point sur le champ de bataille que l’on a coutume d’improviser des manœuvres tactiques ; cette cavalerie, cette infanterie surtout qui se masse ou se déploie selon l’occurrence, où donc a-t-elle fait l’apprentissage de ces méthodiques formations ?

A l’endroit des troupes à cheval, la difficulté est de facile solution. On sait que l’étude des combats formait l’occupation principale de la noblesse au Moyen Age ; parfaitement exercés et rompus au maniement personnel des armes, les jeunes seigneurs profitaient de l’expérience des vieux chevaliers, des écuyers, des sergents d’armes ayant blanchi sous le harnais, pour en apprendre les meilleures méthodes et les formations les plus décisives ; le champ de bataille de tous les jours n’avait pas de peine ensuite à compléter leur instruction.

Quant à l’infanterie, méprisée d’abord, il est vrai, et laissée dans un état d’infériorité qui la rendait absolument inefficace, elle se perfectionna peu à peu dans son organisation, son armement, sa solidité. Accordons qu’il n’y eut au Moyen Age ni casernes régulières, ni manœuvres de corps ou de division pour l’instruction des hommes et des chefs. Mais pourquoi l’infanterie féodale, par exemple, n’aurait-elle pas reçu préalablement, du seigneur dont elle suivait la bannière, les enseignements généraux, pouvant lui permettre de joindre son effort aux troupes à pied à côté desquelles elle était appelée à combattre ?

Les archers, les arbalétriers savaient tirer un parti souvent fort meurtrier de leurs armes de jet : ils s’étaient donc auparavant familiarisés avec le fonctionnement, la portée, le maniement des arcs et arbalètes, et aussi avec les dispositions les plus favorables à prendre et à garder sur le champ de bataille. Incontestablement l’infanterie de ligne, les piquiers, ceux qui formaient la principale masse des troupes à pied, eurent préalablement de leur côté des exercices convenables. Les grandes communes qui envoyaient leur contingent, et qui avaient soin, plusieurs d’entre elles au moins, de les pourvoir d’armes offensives et défensives redoutables, de les revêtir même d’un costume régulier et uniforme, de les distribuer en unités tactiques bien déterminées, commandées de très près par des chefs hiérarchiques, avaient évidemment songé à leur faire donner à l’avance une connaissance suffisante, pour trouver sur le champ de bataille autre chose qu’une impuissante et inutile boucherie.

Il y avait alors, selon Henri Delpech, un véritable enseignement de guerre : c’est la loi des Siete Partidas de 1260, dans laquelle le roi Alphonse X de Castille énumère les manœuvres qu’il prescrit d’enseigner à son infanterie. Il donne leur nom technique et décrit leur procédé de formation avec la même précision de langage que l’on trouvera plus tard dans la Théorie de nos sous-officiers instructeurs. Sur la manœuvre du Coin, par exemple, la loi s’exprime ainsi : « On a donné le nom de Coin (Cuñol) aux soldats qui s’agglomèrent en une seule masse dont la formation est aiguë du côté de la tête et large du côté de la queue. Pour composer le Coin, il faut procéder de la manière suivante : on place au premier rang trois combattants, derrière eux, six ; à la suite douze, puis vingt-quatre, et en doublant ainsi on accroît la formation, suivant l’importance de la compagnie. »

Si l’on veut une théorie complète, il n’y a qu’à en référer à l’auteur latin Végèce, qui fut certainement connu et pratiqué au XIIIe siècle : en retraçant les manœuvres des armées romaines du IVe siècle, il fut cause qu’on en reprit au Moyen Age les puissantes et régulières formations.

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Vassal de l’abbaye de Saint-Vaast d’Arras, d’après son sceau pendu à un acte de 1257

Quant à la grande tactique, celle qui prépare et gagne les batailles en déjouant les desseins de l’ennemi, en l’attirant sur un terrain défavorable, en lui faisant payer cher ses imprudences et ses fautes, en frappant en temps opportun le coup décisif, point n’est besoin de la trouver écrite avec la précision d’un traité didactique. Au Moyen Age, on agissait plus et mieux qu’on n’écrivait : l’école de la grande guerre fut donc surtout traditionnelle et expérimentale. Combien de nos généraux les plus renommés et les plus habiles n’offrent qu’une ou deux campagnes à leur livret d’honneur. Au Moyen Age, les chefs d’armée passaient littéralement leur vie sur les champs de bataille ; ils s’y heurtaient à des ennemis de tout genre ; ils s’y composaient, souvent à leurs dépens, une expérience complète des choses de la guerre, des méthodes à suivre, des ordres à garder, des précautions à prendre, de tout ce qui avait produit sous leurs yeux les plus grands résultats.

Et cette science, ils la transmettaient à leurs jeunes compagnons d’armes, quand il ne leur arrivait pas d’en instruire leurs ennemis eux-mêmes à force de les vaincre : science, disons-nous, qui ne nous paraît pas plus indigne du nom du stratégie ou de grande tactique que les méthodes inaugurées depuis, ou plutôt reconnues elles-mêmes efficaces à la lumière de l’expérience. Si, pour ne citer qu’un exemple, la campagne de vingt jours, conduite par Richard Cœur de Lion et qu’il termina par la victoire d’Arsur n’est pas un spécimen de grande tactique, d’admirable et solide organisation, il faut renoncer à donner, comme preuves certaines, des faits évidents.

L’art militaire eut donc le long des siècles un développement progressif ; il s’est perfectionné, ou du moins, il s’est modifié à mesure que l’invention d’armes nouvelles rendait les méthodes précédentes inutiles ou dangereuses. Mais la Renaissance n’a absolument rien inventé en fait de théories tactiques ; les procédés du XVIe siècle sont sortis de ceux du XIIIe sans solution de continuité. Notre art militaire a moins changé de principes qu’il n’en a modifié l’application, selon les exigences d’un outillage de plus en plus meurtrier.

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Message par RASTAMAN2401 Sam 16 Avr - 19:40

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Message par THIERRY 25 Dim 17 Avr - 7:01

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Message par Invité Dim 17 Avr - 9:49

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Message par Invité Dim 17 Avr - 10:07

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UN PETIT COIN DE CULTURE - Page 2 3466016178  pour l'intêret que vous portez à cette rubrique

La révélation des fractales africaines

Encore une fois, nous allons parler d’architecture dans le prolongement de mes billets, Histoires de terre, humaine et naturelle et La terre crue, un matériau méconnu et délaissé. Sauf que la terre ne sera pas abordée. Ici, ce sont les fractales africaines  qui nous intéressent

Pour rappel, une fractale est une figure morcelée caractérisée par la répétition de la même opération sur des échelles de plus en plus réduites. Suivant un schéma d’auto-similarité, chaque sous-partie est identique à la partie qui lui précède en terme d’échelle. Okay, ce n’est pas facile à comprendre et encore j’ai utilisée une définition simple. Illustrons ça en image avec l’exemple ci-dessous qui ressemble à un arbre dont le sous-motif se répète à l’infini.

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Or, les fractales sont couramment utilisées en Afrique et ce fait est largement ignoré en Europe et ailleurs. En voici un autre exemple sous forme de tresses. Sur la tête de cette petite fille, les tresses suivent le schéma d’auto-similarité. C’est classe et c’est superbe à voir ! Je n’ose imaginer le temps de travail que ça a du prendre.

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Les applications sont nombreuses et nous nous limiterons à l’architecture africaine, révélée par Ron Eglash durant son voyage d’un an sur ce continent. Ce mathématicien a rencontré des nombreuses familles, à travers plusieurs pays, en leur posant la même question : Je suis mathématicien et je voudrais monter sur votre toit. Petit à petit, il prend conscience de l’ampleur des fractales utilisées pendant la construction des villages et des villes en toute conscience.

Encore un autre exemple illustré ci-dessous par ce village au sud de la Zambie. Construit par les Ba-llas, il fait 400 mètres de diamètre et présente le même sous-motif qui se répète à différentes échelles. A savoir : une série de cercles formant un grand cercle qui contient un cercle en son milieu. Chaque cercle correspond à une enceinte familiale. A gauche, l’entrée du village et les enceintes familiales s’agrandissent au fur et à mesure qu’on avance vers le fond, c’est-à-dire vers la droite.

Les maisons formant la limite du village sont disposées en fonction de l’importance sociale des habitants. Les moins considérés sont placés près de l’entrée tandis que les notables auront une place au « sommet » du village, près de la maison du chef, à droite du village. Au centre du village se trouve à nouveau le sous-motif. celui-ci regroupe les esprits des ancêtres qui se répartissent à nouveau selon leur rang social.

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Étonnant non ? Et ce n’est qu’un début car Ron Eglash a découvert bien d’autres motifs et constructions tout aussi intéressants ! Vu qu’il connaît bien mieux le sujet que moi, je lui cède volontiers la parole et vous invite à regarder sa conférence passionnante de 17 minutes (sous-titrée en français).

Ron Eglash et les fractales africaines   (pour visionner la vidéo, cliquer sur le lien ci-après l'image)
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J’ai adoré cette vidéo car elle ouvre de nouveaux horizons et surtout change notre regard européen, souvent pessimiste et obtuse, sur cette Afrique au fond méconnue. Il s’agit d’un continent regroupant des pays, des tribus et des cultures très différents, susceptibles de nous transmettre quelque chose. Et c’est déjà fait depuis longtemps avec l’informatique ! Hé hé, regardez la vidéo et vous comprendrez mieux. Je suis également tombé sur cette page qui retrace les fractales dans l’architecture en Europe, Asie et Afrique. Cet aperçu pourrait donner des idées aux curieux de tout poil. Avis aux amateurs !

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Message par Invité Lun 18 Avr - 8:18

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Les enfants, les adultes et la science

A la question « que fais-tu dans la vie ? », je réponds : « Je suis animateur scientifique ». Un silence s’ensuit généralement. En gros, mon boulot est de faire découvrir la science aux enfants (et aux adultes qui les accompagnent). Plus précisément, de les initier à la démarche expérimentale. De nombreux débats sur la fameuse démarche scientifique ont déjà eu lieu mais elle peut être résumée en trois étapes : l’observation, l’élaboration d’hypothèses et le test des hypothèses.

Observer nécessite d’utiliser les cinq sens, quoique l’odorat et le goût peuvent être risqués face à des produits toxiques. L’hypothèse est la formulation d’une idée dont nous ne sommes pas sûr si elle est vraie ou pas. D’où la nécessité de tester cette idée en varier un ou plusieurs paramètres. Dans l’idéal, la démarche expérimentale passe par ces trois étapes qui se répètent sous forme de cycle. C’est ce que j’apprends aux enfants via une petite introduction.

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Cependant, cette démarche révèle bien d’un idéal que les enfants ont du mal à appliquer et les scientifiques aussi, y compris moi. Notre esprit est plutôt doué pour partir dans tous les sens et sauter d’une idée à l’autre via des chemins de traverse. Les trois éléments de la démarche expérimentale sont en fait difficiles à déparer. Ils fonctionnent plutôt comme un système avec des interactions multiples et des feed-backs.

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C’est ce que je constate en faisant les expériences avec les enfants et ce n’est pas grave. L’essentiel est d’avoir bien les trois étapes en tête et de savoir y revenir au bon moment en posant des questions à l’enfant. Plus simple à dire qu’à faire mais c’est ce qui fait son grain de sel. Le principe, dans tous les cas, est de laisser l’enfant expérimenter au maximum, quitte à être maladroit et à faire des erreurs. C’est le meilleur moyen de progresser, à condition qu’il ait conscience de s’être trompé à un moment donné, de revenir dessus et de repartir vers des nouvelles directions.

Or, cette démarche est malheureusement peu diffusée en France et cela se ressent parmi les adultes qui accompagnent les enfants, qu’ils soient parents, enseignants ou animateurs de centre de loisir. Les adultes « savent » et « expliquent » aux enfants ce qu’il faut faire. Ils « imposent » leurs idées et « attendent » des réponses précises. Aucune liberté d’expérimenter et de prospecter vers des chemins de traverses, fussent-ils des impasses. Du coup, mon boulot est de gérer aussi les adultes pour qu’ils laissent plus de liberté aux enfants et qu’ils sachent participer avec eux sans s’imposer. Plus facile à dire qu’à faire encore une fois : question d’ego. C’est pourquoi je précise de temps en temps : « nous cherchons à comprendre, pas à savoir qui a raison ».

Heureusement qu’il existe de nombreux adultes ouverts qui sont prêts et partant à intégrer cette démarche expérimentale et le revers de la médaille est de tellement participer que l’enfant ne peut plus rien faire. Tout est question d’équilibre et les habitudes ont la vie dure, y compris dans certaines de mes animations où je me rends compte que je suis trop insistant. Parce que je veux qu’ils aillent plus vite, parce que j’ai envie de partager ce que je sais ou je ne sais quoi encore.

Pour finir, j’ai constaté souvent une tendance aussi bien présente chez les enfants que les adultes : la peur de se tromper. Et de là, la crainte d’une sanction, d’un jugement négatif ou d’une moquerie. Cette peur paralyse et ôte toute action. Mon boulot consiste alors à désamorcer leur crainte, à leur montrer que tromper est possible et même souhaitable, que moi même je ne sais pas tout. Que parfois (et même souvent), nous trouvons un truc qui marche. C’est bancal, pas toujours efficace mais ça marche. Où est l’erreur dans ce cas là ?

Alors oui, être animateur scientifique n’est pas de tout repos. Il faut allier connaissances scientifiques, pédagogie et un brin de psychologie. Si la science ne me fait pas peur, bien au contraire, ce sont les humains qui me déstabilisent parfois. Leurs réactions positives ou négatives, la gestion des groupes faciles ou difficiles, les contraintes du cadre (scolaire, familial…), etc. C’est de ce coté que j’ai encore beaucoup à apprendre et c’est ce qui est malheureusement très peu abordé en science alors qu’ils sont la base de toute forme de partage du savoir scientifique. C’est un vrai challenge qui m’enrichit tout autant que j’espère transmettre un brin de démarche expérimentale aux enfants (et aux adultes !).

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Message par RASTAMAN2401 Lun 18 Avr - 9:55

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SUPER

Bonne semaine
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Message par Invité Mar 19 Avr - 19:09

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Comment bander bien raide comme il faut ?

Tu connais le point commun entre un ver de terre et un pénis ? C’est mou et quand t’appuies trop fort, ça gicle ? Mouiiiiiii, tu serais pas un peu obsédé toi ? Et encore, je ne parle par du serpent pénis (Atretochoana eiselti) découvert en novembre 2012 au Brésil. Son surnom vient de la forme phallique de sa tête : large et arrondi, chapeautant un corps charnu et cylindrique. En fait, il s’agît plutôt d’un amphibien apode (sans pattes) plus proche de la salamandre et de la grenouille que des reptiles.

Atretochoana eiselti ou serpent pénis
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Bref, je m’égare, je m’égare… Nan, c’est que le ver de terre et le pénis sont tous les deux munis d’un squelette hydrostatique. Comment ça ? Le premier n’a pas de carapace extérieure comme les insectes et le deuxième ne contient pas d’os interne. Et pourtant… Ceci est une longue histoire alors accroche ta ceinture et laisse toi mener dans ce trip bandant !

Les corps caverneux du pénis

Jusqu’à maintenant, les explications sur le mécanisme de l’érection étaient toujours les mêmes. Imagine que la verge de l’homme est un cylindre. Il est traversé sur toute sa longueur par l’urètre (tuyau conduisant l’urine de la vessie vers l’extérieur). L’urètre est entouré, comme matelassé, par le corps spongieux qui va ensuite former la plus grande partie du gland. Et le corps spongieux est lui-même enveloppé par les corps caverneux, deux formations cylindriques disposées côte à côte. Ces corps caverneux constituent la plus grande partie de la verge jusqu’au gland.

Structure d’un pénis humain
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En gros, le pénis est semblable à une éponge qui se remplit de sang dès qu’une vision ou une pensée érotique te titille les méninges. Plus précisément, les corps caverneux et corps spongieux sont constitués d’un tissu musculaire et vasculaire très élastique qui prennent appui sur une sorte de squelette fibreux. Cela leur permet de se développer ou de se rétracter en fonction de la bimbo (ou du bellâtre) en face de toi.

L’érection est déclenché par le relâchement des corps érectiles autour du réseau artériel : le sang entre à flot dans la verge en criant youh ouh, ça va être la fête ! Puis, une fois gorgé de sang, les corps érectiles compriment le réseau veineux qui amène le sang des organes au cœur. Une fois le tout verrouillé, l’érection est complète et c’est parti mon kiki ! Jusqu’à qu’une nouvelle contraction des corps érectiles provoque la fuite du sang vers l’extérieur et là, tintin pour la suite…

Coupe transversale du pénis à l’état de repos et en érection
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Pour résumer, la vascularisation de la verge représente une sorte de dérivation par rapport à la circulation générale. Elle possède deux niveaux de fonctionnement :

Au repos : un apport habituel en sang minimal pour assurer la nutrition des tissus.
En érection : un torrent impétueux de sang via le réseau artériel qui s’ouvre largement.
Quel rapport avec le ver de terre ?

J’y viens ! Comme tu le sais, le ver de terre ne possède ni de carapace externe, ni de squelette interne. Et pourtant, cela ne l’empêche pas d’avoir une certaine structure : une sorte de ballon rempli de liquide. C’est là que le squelette hydrostatique intervient en utilisant deux éléments :

Un liquide sous pression.
Une paroi tissulaire qui l’entoure, maintenue sous tension et renforcée par des protéines fibreuses.
Donc, pas de liquide, t’as un chiffon et pas de paroi, t’as une flaque. C’est bel et bien un système squelettique dont le rôle est de soutenir des tissus et de transmettre des forces. Or, en comparant avec un pénis, tu remarqueras qu’il a une paroi tissulaire riche en protéine structurelle, le collagène. Et que cette paroi entoure les corps érectiles qui se gorgent plus ou moins de sang. Et voilà que tu ne regardes plus Popaul de la même manière…

Mais les corps caverneux ne sont pas suffisants !

Si tu réfléchis encore un peu plus, tu t’apercevras qu’il faut un pénis bien raide et difficile à plier sinon t’as aucune chance d’aller dans n’importe quel orifice sans risquer la fameuse fracture (déchirure des corps caverneux) qui plane au-dessus de tout mâle. Et si tu vas jusqu’au bout de la comparaison avec le ver de terre, celui-ci reste flexible. Alors, quelle est la différence entre un pénis et un ver de terre ?

Les fibres de maintien de la paroi

Chez les organismes munies d’un squelette hydrostatique, les fibres qui composent la paroi tissulaire sont organisées en réseau hélicoïdal croisé. C’est-à-dire en hélices droites et gauches qui se croisent autour de l’axe longitudinal (dans le sens de la longueur). Cette structure, une fois complètement gonflée, permet à l’organisme de s’allonger, de se raccourcir et de se courber facilement. Démonstration avec un bout de tissu en carreau, coupé en biais et enroulé autour d’un ballon gonflé.

Fibres en hélices croisées
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En théorie, il existait une autre façon d’agencer les fibres dans un squelette hydrostatique : à zéro et 90 degrés de l’axe longitudinal de la structure. Elle n’avait jamais été retrouvée dans la nature jusqu’à que Dane Kelly, spécialiste en biologie comparative, se penche sur l’anatomie du pénis au microscope. Stupeur ! Elle a retrouvé les fameuses fibres à zéro et 90 degrés ! Cette orientation des fibres confère au squelette hydrostatique un comportement très différent : la structure résiste à l’extension, à la contraction et à la flexion. Une fois de plus, démonstration avec le même tissu autour d’un ballon gonflé, cette fois-ci coupé bien droit.

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En conclusion
Il vaut mieux éviter d’avoir un roseau qui plie même s’il ne se rompt point. Au contraire, il faut un chêne bien raide, bien glandu, qui combine deux mécanismes qui garantissent à la fois son gonflement et sa raideur. L’engorgement des corps érectiles par le sang et la disposition des fibres de la paroi tissulaire. Mieux, ces mécanismes seraient communes chez tous les mammifère. Encore mieux, le corps caverneux des mammifères est jusqu’à présent la seule structure biologique connue qui soit renforcée par des fibres disposées en réseau axial-orthogonal. Tu as de quoi être fier de Popaul !

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Message par RASTAMAN2401 Mar 19 Avr - 19:44

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Je pensais tout savoir mais non UN PETIT COIN DE CULTURE - Page 2 4057198257

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Message par Invité Ven 22 Avr - 17:44

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Cuillère et bouteille de champagne

Le lendemain du nouvel an, j’ai remarqué qu’un des amis avait placé une cuillère dans le goulot d’une bouteille de champagne. D’après lui, cette petite astuce sert à retenir les bulles de champagne et donc à conserver son côté pétillant qui fait toute sa saveur.


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Oh, oh, en voilà un article intéressant en vue ! Las, il ne m’a suffit que de quelques clics pour trouver rapidement la véracité de cette astuce. Pas de suspense, pas de longue recherche haletante. La réponse tombe claire et nette depuis… 1995 ! Précisément depuis l’étude menée par l’équipe physico-chimiste du Centre interprofessionnel des vins de Champagne.

Le protocole expérimental

Leur procédé a été de vider simultanément douze bouteilles d’une même cuvée de 250 ou 500 ml de champagne. La petite histoire ne dit pas si cela a fini dans leur gosier ou dans le siphon de l’évier. Passons et retenons que les bouteilles vidées partiellement ont été ensuite séparées en quatre lots :

Lot 1 : trois bouteilles laissées à l’air libre, sans rien dessus.
Lot 2 : trois munies d’une petite cuillère (en inox ou en argent) placée dans le goulot.
Lot 3 : trois fermées par un bouchon stoppeur.
Lot 4 : trois bouchées par une capsule.
Après un temps de repos de 24 heures, 48h et 72h, l’équipe a mesuré la pression et le poids des douze bouteilles avant de procéder à une dégustation. Les chiffres dans le tableau ci-dessous indiquent la perte de poids correspondant à l’évaporation du CO2 qui est responsable des bulles dans le champagne.

Perte du poids de champagne à différentes stades
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Les résultats

Le verdict tombe implacable : à partir du moment ou le goulot reste ouvert, avec ou sans petite cuillère, la perte de poids est du même ordre de grandeur que ce soit après 24h (0,8 g), 48h (1,2 g) ou 72h (1,9 g). Seul le bouchon stoppeur empêche efficacement le dézagage (0 g) et moins bien pour la capsule (pas de chiffres). Quant à la perte de pression, elle est supérieure à 50% après 48h avec ou sans la petite cuillère et elle est moins bien importante quand la bouteille est bouchée.

Et enfin, pour recouper ces mesures physiques, les vins ont été dégustés. Encore une fois, la cuillère n’amène aucune amélioration sur la conservation de l’effervescence, sachant que les vins sont rapidement marqués par des notes d’oxydation qui déprécient leurs qualités.

Comment faire pour conserver une bouteille déjà ouverte ?

Pour éviter la fuite des bulles, il n’y a qu’une solution : sertir la bouteille d’un bouchon hermétique afin d’empêcher le gaz et donc les précieuses bulles de passer ! Aussi, la mettre à l’abri de la lumière et dans un lieu frais ou peu sujet aux variations de températures

D’où viendrait donc cette idée reçues ?

Elle prendrait naissance (mais quand ?) dans les bars ou restaurants où les clients habitués avaient leur bouteille conservée pour le lendemain. Elle était identifiée par une cuillère dans le goulot. À moins que la cuillère n’ait servi qu’à distinguer les bouteilles vides de celles remplies. Dans tous les cas, on ne lui prêtait aucune vertu pour garder les bulles jusqu’à que l’idée reçue apparaisse, s’ancre et se propage, toujours vivace, jusqu’à nos jours.

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Message par RASTAMAN2401 Ven 22 Avr - 19:14

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justement on se posait la question ce midi au troquet du village UN PETIT COIN DE CULTURE - Page 2 55027

Alors UN PETIT COIN DE CULTURE - Page 2 3466016178

Je vais pouvoir faire le guignol la prochaine fois

Bonne soirée
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Message par alain90 Sam 23 Avr - 9:41

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C'est bon à savoir.
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Message par Invité Sam 23 Avr - 10:17

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Mutilation de l’Histoire de France : détruire le passé pour glorifier le monde nouveau

Voici un siècle, dans son oeuvre en 4 volumes intitulée Histoire partiale, histoire vraie, l’historien Jean Guiraud, spécialiste de l’histoire de l’Église et professeur d’histoire et de géographie de l’Antiquité et du Moyen Âge à l’université de Besançon, dénonce les erreurs et mensonges historiques que renferment les manuels scolaires : l’Histoire la plus généralement admise enseigne selon lui ce qui est faux, et induit un désamour de notre passé doublé d’une haine de l’Ancien Régime, afin de mieux glorifier une République « donnant au monde la paix et la liberté ». Aperçu des méthodes visant à mutiler le Moyen Age et la féodalité...


Pour Jean Guiraud, la plupart des faiseurs de manuels d’histoire pèchent par une instruction superficielle qui leur a dispensé « quelques clartés de tout » sans leur permettre de rien approfondir et étudier par eux-mêmes, leur donnant à la fois un simple vernis de culture et une foi imperturbable en leur modeste bagage scientifique, fait uniquement d’emprunts et de connaissances livresques.

De là une facilité toute particulière à se lancer dans des inductions dont ils ne soupçonnent pas la témérité ou la fausseté, une tendance fâcheuse aux généralisations les plus aventureuses, fruit naturel d’esprits simplistes et niaisement sûrs d’eux-mêmes. Compilateurs sans originalité, ils manquent d’un sens critique qu’on n’a pas cultivé au contact des textes ; et ainsi, leur documentation est faite sans discernement, selon le hasard, ou, ce qui est encore plus grave, d’après les passions politiques et religieuses du jour.

Sous leur plume se pressent les affirmations les plus fantastiques et les assertions les plus naïves, d’un pessimisme farouche, quand l’époque décrite a le malheur de leur déplaire, d’un optimisme rêveur et béat, lorsqu’elle a la bonne fortune de leur agréer. D’un côté, aucun trait pour corriger d’une teinte claire la noirceur du tableau ; de l’autre, aucune ombre pour souligner la splendeur de l’ensemble ; ici le noir est sans mélange ; là on nage en plein azur !

Le Moyen Age représenté comme une époque de misère et de désespoir
Notre historien prend l’exemple du célèbre manuel d’histoire de l’époque édité par la librairie Delaplane, signé J. Guiot — professeur d’école normale, directrice de l’école annexe à l’école normale d’Aix — et F. Mane — professeur de septième au lycée de Marseille. Voyez quelle sombre description elle nous trace du Moyen Age, nous dit Guiraud :

Page 81, du Cours supérieur, elle noue parle d’une « Marseillaise du désespoir entonnée par cent mille affamés ». Quelle était cette Marseillaise, où a-t-elle été chantée, quels étaient ces cent mille affamés ? M. Mane ne nous le dit pas, pour une raison bien simple, c’est que cette Marseillaise n’a existé que dans son imagination de Marseillais et que ces cent mille affamés sont aussi réels que la sardine monumentale qui, toujours à Marseille, bouchait jadis l’entrée du Vieux Port !

Page 35, du Cours moyen, Guiot et Mane nous décrivent la féodalité, « cette époque excessivement malheureuse..., cet affreux régime » où le seigneur est un guerrier brutal, cruel, ignorant (p. 36), foulant les moissons dorées (p. 37). Plus loin : « Le Moyen Age est l’époque des épouvantables famines ; alors sur les chemins les forts saisissent les faibles, les déchirent et les mangent ! Quelques-uns présentent un fruit à un enfant, ils l’attirent à l’écart pour le dévorer ! »

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Représentation du fléau de la famine au Moyen Age


Page 34, du Cours élémentaire, on lit : « Le seigneur est constamment en guerre, ses plaisirs sont cruels..., le Moyen Age est l’époque des affreuses famines : le paysan mange l’herbe des prairies, les forts saisissent les faibles, les déchirent et les dévorent..., bien peu d’enfants reçoivent l’instruction..., plaignons les écoliers ; ils sont constamment battus de verges (p. 35)... Que font ces enfants à l’école ? Tous pleurent ! » Et le résumé affirme gravement qu’ « au Moyen Age le sort du paysan est affreux : il vit dans l’épouvante et travaille gratuitement pour le seigneur..., dans les rares écoles les enfants sont constamment fouettés.

Enfin le Cours préparatoire écrit (p. 30) : « Qu’il est triste le village d’il y a mille ans ! C’est la misère noire..., le paysan pleure et se désole à la vue du château qui lui rappelle qu’il est serf... Ses enfants ne lui appartiennent pas ; ils peuvent être vendus, le fils est séparé de son père, et la fille de sa mère. »

A quel homme tant soit peu instruit, ou simplement à quel homme de bon sens fera-t-on admettre que les choses se passaient ainsi, « il y a mille ans » ? Dans quel pays, si déshérité qu’on le suppose, tous les enfants, sans exception, pleurent-ils dans les écoles, parce qu’ils sont sans cesse battus de verges ? Concevez-vous une école où le maître passe tout son temps — sans en distraire une minute — à fouetter les enfants et où tous les enfants sont uniquement occupés à pleurer ? Mais quand donc le maître enseignait-il ? Quand donc les enfants faisaient-ils leurs devoirs et récitaient-ils leurs leçons ? C’est ce que nous racontent Guiot et Mane : « tous les enfants pleurent..., parce qu’ils sont constamment battus de verges ! » Ce n’est pas de l’histoire de France, c’est plutôt une histoire de loup-garou destinée à effrayer les petits enfants !

A quel homme raisonnable fera-t-on croire que dans ce pays, que la poésie populaire du Moyen Age a appelé la « douce France », TOUS les paysans pleuraient devant le château du seigneur, comme leurs enfants sous le fouet du maître (que de larmes !), qu’ils ne se nourrissaient QUE D’HERBE et qu’ils étaient dépouillés de leurs fils vendus comme esclaves ? A qui fera-t-on croire que la France du Moyen Age était un pays de cannibales où les forts, au lieu de manger la viande des moutons ou des bœufs, absorbaient la chair des faibles, où, dès qu’un enfant sortait sur la route, on lui présentait une pomme pour l’attirer à l’écart, et le manger ! C’est là une histoire d’ogres et non une histoire de France !

Remarquez d’ailleurs que les documents protestent contre les traits d’un pareil tableau. Nous avons des inventaires de granges, de fermes, de maisons de paysans au Moyen Age. Le dénombrement de leurs provisions nous prouve qu’ils vivaient non d’herbe — à moins que ce ne fût, comme de nos jours, de la salade ! — mais de viande de mouton et de porc — plus rarement de bœuf — de veau quand on était malade, de salaisons, de poissons frais ou salés, et de légumes.

Nous avons plusieurs lois des empereurs chrétiens du IVe siècle interdisant formellement de séparer un esclave de sa femme et de ses enfants. Quant à la famille du serf, un tout petit raisonnement aurait prouvé à Guiot et Mane qu’elle ne pouvait pas être dispersée par le seigneur, puisqu’elle était attachée à la glèbe, et que, par conséquent, s’il ne lui était pas permis de quitter la terre où elle vivait, on n’avait pas non plus le droit de l’en détacher, et d’en vendre isolément les membres.

Enfin, M. Luchaire, professeur à la Sorbonne et membre de l’Institut, déclare avec raison dans la grande Histoire de France de Lavisse, qu’à la fin du XIIe siècle, c’est-à-dire en pleine féodalité, il n’y avait que peu de serfs et qu’en tout cas, ils ne devaient pas tout leur travail au seigneur. « On constate qu’au début du XIIIe siècle, les affranchissements individuels ou collectifs ont diminué beaucoup le nombre des serfs. Les terres, qui ont la malheureuse propriété de rendre serfs ceux qui les habitent, ont été graduellement absorbées par les terres libres. L’hérédité même du servage est atteinte.

Des provinces entières, la Touraine, la Normandie, la Bretagne, le Roussillon, plusieurs régions du Midi semblent ne plus connaître le servage, ou être en très grande partie libérées. Dans les pays où il subsiste, par exemple le domaine royal et la Champagne, même quand les propriétaires ne se relâchent pas facilement de leurs droits, la condition servile est devenue moins intolérable. La taille arbitraire n’existe plus en beaucoup d’endroits ; le formariage, la main-morte sont souvent supprimés. Nombre de paysans ne sont plus soumis qu’à la capitation, impôt de trois ou quatre deniers. » Ainsi, au Moyen Age, la plupart des paysans étaient libres, les serfs étaient l’exception.

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Le château féodal


Au XIVe siècle, le mouvement vers la liberté s’accentua dans des proportions considérables ; en 1315, Louis X affranchissait tous les serfs du domaine royal et de la Champagne qui avait résisté jusque-là au mouvement d’émancipation. Quant aux paysans libres, c’est-à-dire à la presque totalité de la population rurale, « les concessions de privilèges et d’exemptions leur sont vraiment prodiguées (au XIIe siècle) par les seigneurs du temps de Louis VII et de Philippe-Auguste. C’est l’époque de la grande diffusion de la charte de Lorris. A l’exemple de Louis VII et de son fils, les seigneurs de Courtenay et de Sancerre et les comtes de Champagne la distribuent assez libéralement aux villages de leurs fiefs. Même quand cette charte n’est pas octroyée intégralement et d’une manière explicite, son influence se fait sentir, surtout par l’abaissement du taux des amendes judiciaires, dans la plupart des contrats qui intervenaient alors, de plus en plus nombreux, entre les seigneurs et leurs paysans.

« En 1182, l’archevêque de Reims, Guillaume de Champagne, concéda à la petite localité de Beaumont-en-Argonne une charte qui allait servir de modèle à la plupart des chartes d’affranchissement accordées aux localités rurales des comtés de Luxembourg, de Cheny, de Bar, de Réthel, et du duché de Lorraine. En Champagne, elle fit concurrence à la charte de Soissons et à la loi de Verviers. Elle ne donnait pas seulement aux villageois des franchises étendues, elle leur concédait une apparence d’autonomie, des représentants librement élus, les échevins, un maire et le libre usage des bois et des eaux... D’autres constitutions, moins répandues que celles de Lorris et de Beaumont, transformaient peu à peu l’état civil et économique des campagnes... Le village ne formait pas une personne morale, mais il était représenté par un maire. » (Histoire de France, Lavisse)

Des paysans signant des contrats librement débattus avec leurs seigneurs, recevant d’eux pour leurs villages des constitutions et des chartes où leurs droits étaient nettement précisés, élisant leurs maires et s’administrant eux-mêmes, comme les habitants de nos communes, vivaient-ils sans cesse dans l’épouvante, comme l’écrivent Guiot et Mane ? Le seigneur avait-il tout pouvoir sur eux, et en particulier celui de leur saccager leurs moissons dorées ? Les documents disent précisément tout le contraire. Mais alors Guiot et Mane sont-ils des faussaires ? Certes non. Ce sont tout simplement des esprits insuffisamment renseignés qui ont généralisé des cas particuliers, en les grossissant démesurément par ignorance, excès d’imagination et passion.

Ils ont trouvé, dans quelques histoires, des citations de Raoul Glaber ou de tel autre chroniqueur du Moyen Age, signalant, à une date donnée et dans tel pays, une famine ou même simplement un renchérissement des vivres, quelques actes criminels suggérés par la misère ; ailleurs, ils ont vu un seigneur abusant de son pouvoir et imposant à ses paysans des vexations arbitraires ou des impôts écrasants. Ils ont accepté ces faits sans les contrôler — car, en bons « primaires », ils manquent de critique — ils n’ont pas vu, par exemple, avec M. Gebhart — professeur de la Sorbonne et membre de l’Académie française — que Raoul Glaber avait une imagination débordante poussant tous les faits au drame, et que par conséquent, il faut se défier de ses affirmations.

Bien plus, ces faits admis, ils ne se sont pas demandé s’ils étaient signalés précisément parce qu’ils étaient exceptionnels ; ils n’ont pas vu qu’ils avaient produit, sur l’esprit du chroniqueur qui les rapporte, une impression d’autant plus profonde qu’ils étaient rares et monstrueux. Et par une induction prématurée et dès lors antiscientifique, ils ont fait de l’exception la règle. Raoul Glaber cite comme un événement particulièrement abominable et inouï qu’un jour par misère un brigand a tué un homme et l’a mangé ; Guiot et Mane écrivent que, pendant tout le Moyen Age, tous les forts mangeaient les faibles et que les enfants qui acceptaient d’un passant un fruit étaient attirés à l’écart, dépecés et mangés sans poivre ni sel ! Voilà la généralisation hâtive dans toute sa fausseté. Et voilà l’histoire qu’au nom de l’Etat, on enseigne de force aux enfants pour les délivrer de tout préjugé et libérer leur esprit !

Méconnaissance du rôle de la féodalité dans l’évolution des sociétés
La féodalité est parée de tous les défauts. Elle est tyrannique ; elle exploite par la violence le travail du peuple : « Le pauvre paysan, dit Calvet dans son Cours préparatoire, travaille toujours ; s’il refuse, on le met en prison, on le bat, on lui coupe le nez et les oreilles, on lui arrache les dents, on lui crève les yeux... Les rois protégeaient les pauvres gens à peu près de même que les bergers gardent les brebis du loup, pour pouvoir traire leur lait et vendre leur laine ».

Pour Léon Brossolette, ancien inspecteur de l’enseignement primaire à Paris, tous les barons féodaux sont « brutaux et farouches », affirme-t-il dans son Cours moyen. Il nous parle de serfs qui « se lassèrent d’être sans cesse pillés, battus, emprisonnés, pendus » ; il nous montre les marchands, tapis de peur dans leur ville et leurs sombres boutiques. Quant au paysan, disent Louis-Eugène Rogie et Paul Despiques, il vivait dans une cabane « dont les murs étaient faits de lattes entremêlées de torchis... le toit de chaume, le parquet de terre battue, le plus souvent sans fenêtre ». Aucun de ces auteurs ne se pose même cette question : « Comment un régime que l’on nous dit aussi affreux a-t-il duré plusieurs siècles ? »

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Une ville au Moyen Age

Encore moins nous exposent-ils la raison que nous en a donnée Taine : si dans toute l’Europe du Moyen Age la féodalité est restée puissante et a été acceptée pendant plusieurs siècles, c’est parce qu’elle répondait à une nécessité sociale, que cette organisation convenait le mieux à ces temps-là et que, pendant l’anarchie que les invasions et la dissolution de l’empire carolingien avaient déchaînée, les paysans et les habitants des villes avaient été heureux de trouver dans les seigneurs de puissants protecteurs, derrière les murs de leurs châteaux un asile, dans leur épée une sauvegarde pour la sécurité de leurs récoltes, de leur industrie et de leur commerce.

Méconnaissance du rôle historique de la royauté
La royauté est la négation de la République ; les auteurs de manuels s’efforceront en conséquence de démontrer qu’elle a eu tous les vices, exercé toutes les tyrannies, qu’elle s’est opposée à l’instruction, faisant de l’ignorance la complice de son despotisme, explique Jean Guiraud. Dans un de ses exercices, M. Calvet demande à ses élèves de prouver qu’un « roi absolu à qui rien ne résiste est incapable de bien gouverner » (Cours élémentaire, p. 117), comme si des souverains absolus tels que Pierre le Grand en Russie, Frédéric II en Prusse, Henri IV en France n’avaient pas bien gouverné leurs Etats. Pour Brossolette, « Louis XI ne fut ni plus fourbe ni plus méchant que les princes ses contemporains » (Cours moyen, p. 143) ; ce qui revient à dire qu’au XVe siècle TOUS les princes sans exception étaient fourbes et méchants, même quand ils s’appelaient le « bon roi » René.

Pour nous faire connaître le « peuple sous Louis XIV », le même auteur, qui nous indique à peine d’un mot les efforts souvent couronnés de succès que fit Colbert pour diminuer les impôts par la réforme de la taille, trouve plus scientifique de résumer tout le règne en quatre faits mis en images : la révolte des Boulonnais contre les receveurs de l’impôt, une sédition à Rennes, une scène purement fantaisiste de famine, et l’histoire de M. de Charnacé abattant d’un coup de fusil un couvreur qui travaillait sur un toit.

En admettant que tous ces faits soient exacts et que la royauté ait commis ou approuvé toutes sortes de crimes, écrit Guiraud, il est une vérité qui a son importance et que passent sous silence tous les manuels, sauf celui de Calvet, c’est qu’elle a fait la France. N’est-ce pas elle qui a réuni patiemment au domaine royal toutes les provinces qui s’étaient enfermées si longtemps en elles-mêmes ? Par un travail persévérant de plusieurs siècles, elle a reformé en une seule nation la poussière d’Etats qui était sortie du chaos des invasions, et donné à la race française, avec l’unité, la prépondérance politique et économique dans l’Europe du Moyen Age, sous saint Louis, dans l’Europe du XVIIe siècle, avec Louis XIV. Un pareil rôle ne méritait-il pas d’être rappelé ? Mais en le signalant, on aurait montré aussi la part qu’ont prise à la formation et à la gloire de la patrie des tyrans qui n’étaient ni révolutionnaires ni laïques ; on a préféré passer ces grands faits et mutiler l’histoire.

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Message par Invité Sam 23 Avr - 10:42

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Aristote distinguait trois sortes d'amitié (philia) :

l'amitié en vue du plaisir ;
l'amitié en vue de l'intérêt ;
l'amitié des hommes de bien, semblables par la vertu.

Pour Aristote, la seule véritable amitié est l'amitié vertueuse. Cette dernière est recherchée par tout homme, même si tout homme ne la rencontre pas nécessairement. Elle peut naître entre deux individus d'« égale vertu » selon le philosophe et se distingue de l'amour en cela que l'amour crée une dépendance entre les individus. Toujours selon Aristote, l'ami vertueux (« véritable ») est le seul qui permet à un homme de progresser car l'ami vertueux est en réalité le miroir dans lequel il est possible de se voir tel que l'on est. Cette situation idéale permet alors aux amis de voir leur vertu progresser, leur donnant ainsi accès au bonheur, notion évoquée dans le dernier livre de l’Éthique à Nicomaque et qui est, pour Aristote, la plus importante2.

Aristote pose ainsi l'amitié (véritable) comme pré-requis indispensable pour accéder au bonheur.

La relation d'amitié est aujourd'hui généralement définie comme une sympathie durable entre deux personnes. Elle naîtrait notamment de la découverte d'affinités ou de points communs : plus les centres d'intérêts communs sont nombreux, plus l'amitié a de chances de devenir forte. Elle implique souvent un partage de valeurs morales communes.

Une relation d'amitié peut prendre différentes formes ; l'entraide, l'écoute réciproque, l'échange de conseils, le soutien, en passant par le partage de loisirs.

“[…] L’amour fait communiquer et unit ce qui sinon ne se rencontrerait jamais ; la communication fait aimer ce qui sinon ne se rencontrerait jamais” Edgar Morin, dans le tome 1 de « La méthode » (la nature de la nature, 1977), page 256 (Le Seuil, Nouvelle édition, coll. « Points » 1981)

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Message par Invité Sam 23 Avr - 12:45

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Message par Invité Dim 24 Avr - 10:47

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Une soucoupe flottante pour résidence secondaire

Une société italienne projette de construire des maisons-bateaux autonomes pour les amoureux des petites criques désertes.

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OVNI. Cet été, des soucoupes flottantes pourraient bien être signalées le long des côtes. Ces UFO (Unidentified Floating Object, clin d’œil au Unidentified Flying Object, c’est-à-dire les OVNI) sont en fait des petites maisons aquatiques autonomes en forme de soucoupe volante, imaginées par la société italienne Jet Capsule.


Le concept est simple : une petite maison capable de caboter paisiblement (6,5 km/h maxi) le long du rivage et de s’installer temporairement dans des lieux agréables. L’engin est propulsé par un moteur électrique alimenté par une batterie. Cette dernière est chargée par 40 m² de panneaux solaires intégrés dans la structure. En option, une éolienne ainsi qu’une turbine qui exploite l’énergie des courants marins peuvent venir compléter ce système de production d’électricité. L’ensemble devrait suffire à fournir tous les besoins de l’habitat et du moteur. Un générateur d’eau embarqué doit permettre de convertir l’eau de pluie et l’eau de mer en eau potable, qui pourra aussi servir à arroser le potager installé sur l’anneau de la soucoupe.

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Quant à la vie à bord, les pièces se répartissent sur deux étages : l’un en surface accueillant une cuisine-salon-salle à manger et l’autre sous l’eau comprenant une chambre et sa salle de bain.

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PROTOTYPE. Ces deux étages sont largement vitrés offrant ainsi une vue imprenable sur les fonds marins et le grand large. A l’arrêt, le "navire" est stabilisé par une « ancre élastique » non détaillée mais qui permettrait selon la société, d’assurer un mouillage sûr même par mer agitée. Mieux, l’habitable peut être orienté dans la direction voulu par le propriétaire, notamment pour être sûr de ne rater aucun coucher de soleil. Jet Capsule cherche actuellement environ 800 000€ pour construire son premier prototype. Mais ses dirigeants estiment que l’UFO devrait être commercialisé à "seulement" 200 000€.

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Message par Invité Dim 24 Avr - 15:27

Incroyable succès d'une thérapie génique contre le vieillissement !

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Et si le vieillissement n’était pas une fatalité mais une maladie qu’il faut soigner ? C’est exactement ce qu’il faut en conclure après qu’une femme américaine ait rajeuni biologiquement de 20 ans après avoir subi une thérapie génique.
En septembre 2015, Elizabeth Parrish, 44 ans et directrice de la société Bioviva a reçu deux thérapies géniques expérimentales développées par sa société : une pour se protéger contre la perte de la masse musculaire avec l’âge ; et une autre pour combattre l’appauvrissement des cellules souches responsables de diverses maladies et infirmités liées à l’âge.

Le traitement devait démontrer au départ l’innocuité des dernières générations de ces thérapies. Et si les données récoltées aujourd’hui sont correctes, c’est aussi le premier succès mondial de rallongements des télomères via une thérapie génique sur un humain. La thérapie génique a déjà été utilisée pour rallonger des télomères dans des cellules cultivées et sur des souris. Mais ce n’était jamais arrivé sur un humain.

Les télomères sont de petits bouts d’ADN qui se trouvent au bout de chaque chromosome. Ils font office de tampons pour protéger le chromosome de l’usure. Pour traduire, les télomères ont la même fonction que le petit bout de scotch au bout des lacets. A chaque division cellulaire, les télomères raccourcissent. Et au bout d’un moment, ils sont trop courts pour protéger le chromosome. Ce qui a pour effet de créer des dysfonctionnement cellulaire et le corps vieillit.

En septembre 2015, les télomères des globules blancs de Elizabeth Parrish ont été mesurés juste avant l’administration des thérapies géniques. Ces mesures ont été réalisées par SpectralCell, un laboratoire de test clinique spécialisé qui se trouve à Houston, Texas. Ils ont montré que les télomères de Parrish étaient anormalement courts pour son âge, ce qui la rend vulnérable aux maladies associées à la vieillesse.

En mars 2016, les mêmes tests réalisés par SpectralCell ont montré que ses télomères s’étaient rallongés d’une vingtaines d’années, de 6.71kb à 7.33kb. Ceci implique donc que les globules blancs de Parrish, (ses leucocytes), soient devenus plus jeunes. Cette découverte a été vérifiée indépendamment par HEALES, un organisme à but non lucrtaif qui se trouve à Bruxelles, et la Fondation de recherche Biogérontologique, un organisme de bienfaisance qui se trouve au Royaume-Uni et qui oeuvre pour combattre les maladies liées au vieillissement.

Bien sûr, Parrish est hyper heureuse : « les thérapies actuelles n’offrent que des bénéfices marginaux pour les personnes souffrant des maladies liées au vieillissement. En plus, les modifications de nos styles de vie ont un impact limité pour traiter ces maladies. Les avancées en biotechnologie sont la meilleure solution, et si les résultats sont correctes, nous venons d’entrer dans l’histoire. »

Bioviva va continuer de surveiller le sang de Parrish pendant plusieurs mois et années. Pendant ce temps, BioViva va tester de nouvelles thérapies géniques. Il faut encore vérifier su le succès pour les leucocytes peut s’appliquer à d’autres organes ou tissus, et si ça fonctionne sur tous les patients. Pour l’instant, toutes les réponses reposent dans les cellules d’Elizabeth Parrish, le « patient zéro » de la thérapie génique réparatrice.

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Message par THIERRY 25 Lun 25 Avr - 7:55

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Oui que d'espoir dans ces avancées médicale, par contre dans le cadre de la maison sur l'eau les facteurs vont avoir du boulot ...

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Message par Invité Lun 25 Avr - 14:16

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Seule l’eau est incompressible ?

L’eau est incompressible. J’avais lu cette affirmation il y a belle lurette et depuis elle revient de temps en temps dans mon esprit. Est-ce le cas pour l’eau seulement ou pour tous les liquides ? J’ai fini par prendre mon courage en main pour me plonger dans les états de la matière, parfois complexes et souvent subtiles. Il en ressort que, oui, tous les liquides sont incompressibles ! Mais pourquoi ?

Déjà, vérifie-le par toi même grâce à une expérience très simple. Prends une seringue sans aiguille et bouche l’extrémité avec ton pouce. Appuie sur le piston et tu finiras pas sentir une résistance : tu as compressé l’air. Remplis maintenant la seringue avec de l’eau jusqu’à la moitié et bouche à nouveau l’extrémité avec ton doigt. L’eau ne se compressera pas, même en appuyant sur le piston comme un malade.

Pousser le piston d’une seringue remplie d’air ou d’eau
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Molécules à l’état gazeux
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Pour un liquide, ses molécules sont proches les unes des autres mais ne sont pas fixes les unes par rapport aux autres, contrairement à l’état solide. C’est comme si elles « roulaient » les unes sur les autres.

Molécules à l’état liquide
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Pour un solide, ses molécules sont proches les unes des autres et fixes les unes par rapport aux autres.

Molécules à l’état solide
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Voici, en une image, la synthèse des trois états de la matière :

L’état gazeux est dispersé et désordonné.
L’état liquide est compact et désordonné.
L’état solide est compact et ordonné.

Les trois états de la matière
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En appuyant sur le piston d’une seringue remplie d’air, la forme et la taille des molécules du gaz ne varient pas. C’est l’espace entre les molécules qui varie : le gaz peut être comprimé. Pour un liquide, il n’y a presque pas d’espace entre les molécules. Du coup, la compression est beaucoup plus difficile.

Fin de l’histoire ? Oh que non car tout est dans le « presque ». Les liquides sont en réalité compressibles mais à une très faible échelle, de l’ordre de grandeur compris entre 10-9 et 10-10 [mm/(m2.N)]. Les physiciens comprendront mais ça donne déjà une idée. Et même que certains liquides sont plus compressibles que d’autres mais je n’ai pas réussi à savoir lesquels.

Cela s’explique par le fait que dans les liquides, les molécules sont très proches les unes des autres. Tellement proches que des forces répulsives s’exercent entre elles (force de Van der Waals pour les chimistes). Il faut alors une pression suffisante pour surmonter ces forces répulsives très grandes. C’est pour cette raison que la compressibilité de l’eau est très faible.

Et les solides ? Leurs molécules sont plus ou moins rangées en cristaux ou en verres et il est très difficile de les comprimer davantage. Bien que ce soit encore possible, mais avec des pressions énormes, qui déforment les mailles cristallines.

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Message par Invité Mar 26 Avr - 11:09

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BON MARDI

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Message par Invité Mer 27 Avr - 17:19

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La constellation du corbeau







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Le Corbeau est une petite constellation de l'hémisphère sud.

Citée par Aratos, puis répertoriée par Ptolémée, il s'agirait, dans la mythologie grecque, du corbeau qui aurait porté de l'eau à Apollon dans la Coupe s'il n'avait été retenu par un serpent, l'Hydre.

Localisation de la constellation
La constellation est facilement repérable au sud de α Virginis (Spica). Le Corbeau pointe vers α Virginis, comme une pie voleuse cherchant l'occasion de dérober un joyau brillant.

Le Corbeau ne comporte que 11 étoiles visibles à l'œil nu (de magnitude apparente inférieure à 5,5).

La plus brillante, γ Corvi (ou Gienah, qui signifie aile en arabe, mais qui est aussi un des noms traditionnels de ε Cygni) est de magnitude 2,58.

Les autres étoiles sont α Crv (Al Chiba - magnitude 4,02), ε Crv (Minkar - magnitude 3,02), δ Crv (Algorab - magnitude 2,94) l'aile droite du corbeau et β Crv (Kraz - magnitude 2,65).

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Message par THIERRY 25 Jeu 28 Avr - 9:33

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Message par Invité Jeu 28 Avr - 11:38

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bonne journée

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