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LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES

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Message par Invité Mer 12 Mar - 7:01

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Où se cachent les fées ?

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La croyance dans la réalité et l'existence des fées ne s'est perdue que lentement en France.
Sous le règne de Charles VII, elle était encore presque universelle. Dans le procès manuscrit de Jeanne d'Arc, qui était au XVIIIe  siècle , dans la bibliothèque  de Saint-Victor de Paris, on lit que plusieurs fois on demanda à la jeune héroïne si elle n'avait pas vu les fées, si elle ne leur avait pas parlé, si elle n'avait pas été à leur arbre et à leur fontaine, près de son village de Domrémy, en Lorraine.
Les fées étaient ordinairement imaginées, ou sous le figure de petites vieilles difformes et hideuses, ou celle  de belles femmes , savantes dans l'art de charmer et dans la divination.
Les limousins les ont appelées fadas, et les peuples de la Marche feas. On donnait pour habitation à ces fées des grottes ou des rochers. A proximité du Dorat, dans la Basse-Marche, se trouve un grand nombre de rochers blancs, appelés dans le pays pierres blanches, et que croyait avoir été l'asile des fées. Au -dessus du Blanc, en Berry, à quelque distance de Lucal et d'Issoudun sur la Creuse, est une grotte qui passait pour leur avoir servi de retraite. Près de celui de Sarbois, dans la même province, on voit une caverne qu'on appelait autrefois la Cave des Fées. En Périgord, aux environs de Miramont, est une cavene nommée du Cluzeau, à laquelle on supposait la même destination. On croyait que cette caverne s'étendait sous la terre jusqu'à cinq ou six lieues;  on assurait même qu'il y coulait des ruisseaux au milieu de belles salles et de chambres pavées à la mosaïque, avec des autels et des peintures en plusieurs endroits. La même foi régnait dans le Limousin, l'Augoumois, la Saintonge, le Poitou, et presque toute la Bretagne.

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Roche aux fées-Dolmen

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Message par alain90 Mer 12 Mar - 16:16

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L'histoire de La Vache qui rit commence pendant la Première Guerre mondiale. Jules Bel a installé sa famille dans le Jura en 1865 et y fabrique du Comté. Léon Bel, le fils de la famille, est alors enrôlé dans une division dédiée au ravitaillement des soldats en viande. Pour remonter le moral des troupes, ces unités de cantines lancent un concours de mascottes. Celle de Léon Bel choisit une vache rieuse dessinée par Benjamin Rabier, le créateur d'un petit personnage très connu à l'époque, Gédéon le Canard. La vache, d'une couleur brunâtre, est baptisée la «wachkyrie», pied de nez aux Walkyries allemandes.

De plus en plus féminine
Quand Léon Bel est démobilisé, à la fin de la guerre, il reprend l'activité familiale. C'est à ce moment qu'il apprend, auprès de fromagers suisses, à fabriquer un fromage fondu qui se conserve longtemps et à température ambiante. Des éléments indispensables pour pouvoir proposer aux Français de quoi se nourrir sainement, avec des denrées qui voyagent . Dès les origines, les portions sont triangulaires, vendues dans des boîtes en fonte, rapidement remplacées par un emballage carton. Léon Bel fait à nouveau appel à Benjamin Rabier pour redessiner La Vache qui rit. L'héritière de l'héroïne des tranchées revêt alors sa belle robe rouge. «L'histoire dit que c'est la femme de Léon Bel qui a eu l'idée de lui mettre des boucles d'oreilles pour la féminiser», raconte Delphine Peyrel, responsable marketing pour l'Europe de l'Ouest chez Bel. La marque est déposée en 1921. Léon Bel pose les bases du marketing moderne. Dès les années 1920, il fait apposer les Vache qui rit sur de nombreux objets, destinés aux enfants. Bien avant les héros de Disney, c'est une vache rouge qui orne les buvards, protège-cahiers et portemines. «Elle est présente dans la vie des Français, au-delà du fromage», souligne Delphine Peyrel. En témoignent ses apparitions dans la caravane du Tour de France, de 1933 à 2009.

Au fil des années, La Vache qui rit subit peu de liftings. Le dessin reste proche de celui de ses débuts, même si elle s'humanise, avec des cornes moins pointues et moins longues et un dessin moins réaliste. «Elle est très ambivalente, avec une vraie personnalité, ce qui permet de créer une réelle affinité avec les consommateurs, analyse Julie Régis, en charge de la marque chez Young & Rubicam. Elle est à la fois rouge comme un diablotin, femme avec boucles d'oreille et mère nourricière. Peu de marques sont restées aussi longtemps sur de tels fondamentaux et ont traversé ainsi les générations.» Elle apparaît dans des films publicitaires, d'abord au cinéma dans les années 1950, puis à la télévision, à partir de 1968.

«En 2010, La Vache qui rit accède à une nouvelle dimension. Elle, dont on ne voyait que la tête, se voit dotée d'un corps. Ce qui permet d'en faire un vrai personnage, dans un univers complet.» Elle vit désormais de vraies histoires dans des films d'animation mettant en scène la fabrication du fromage. Bien ancrée dans son époque, elle s'est même présentée à l'élection présidentielle en 2012. Elle a déposé sa candidature lors du Salon de l'agriculture fin février, au nom du «Parti d'en rire», soutenue par son équipe de campagne, les habitants (virtuels) de la fabrique. Elle a remporté un franc succès auprès de ses 860.000 fans français sur Facebook, avant de se retirer à la veille du premier tour. La Vache qui rit a aussi sa Maison, à Lons-le-Saunier (Jura), à la fois musée de la marque et centre d'exposition, notamment pour des expositions d'art contemporain.
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Message par Invité Jeu 13 Mar - 7:31

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L’escroc magicien

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Comment un paysan picard qui berna meuniers, laboureurs et notaires en s’arrogeant le titre de devin et de sorcier, fut contraint par la Justice de faire amende honorable sur la Place publique de la ville de Roye.

La magie fut longtemps une espèce de Charlatanisme fort lucratif pour les impudents qui osèrent se donner le titre et les pouvoirs de Sorcier. Cette manière d’escroquer le peuple crédule et le villageois ignorant, est heureusement bien déchue, et n’est pas aujourd’hui d’un grand rapport : cependant il se trouve encore des fripons qui, pleins de confiance dans la stupidité du peuple, osent encore prendre en main la baguette mystérieuse du Magicien ; et ce qu’il y a de plus étonnant dans notre siècle, c’est qu’elle leur réussit encore, et qu’il est toujours des dupes prêts à les croire, aux dépens de leur bourse. Un paysan de Picardie avait embrassé le métier d’Escroc, sous le titre de Devin et de Sorcier ; et depuis 1769, époque de ses premières liaisons avec le Diable, il se faisait un fort joli revenu de la sottise de ses compatriotes. Il paraît qu’il avait reçu du chef des Sorciers des pouvoirs fort étendus, et sa science embrassait plus d’un genre de secrets et d’opérations merveilleuses...
Une  de ses premières dupes  fut un meunier qui voyait à regret que le vent faisait tourner d'autres moulins que le sien. Notre magicien se chargea de rendre ceux de ses confrères immobiles  et lui escroqua 40 sols. Content de son essai, il en fit un second sur un autre meunier, qui réussit de même ; mais il prescrivit à celui-ci un pèlerinage à Notre-Dame de Liesse, et voulait encore lui faire signer un pacte avec le Diable. Le meunier ne voulut point  de cet associé et retrancha cette condition du marché, qui, cette fois, allait jusqu'à une somme de cent vingt livres. Il en emporta cent-quatre-vingt-douze à un autre meunier, qui, séduit par les contorsions et les simagrées qu'il faisait en sa présence, et qu'il donnait pour des sortilèges, avait été; lui et ses enfants, en pèlerinage  à Notre-Dame de Liesse, et toujours pour la même fin, dans la pieuse intention d'empêcher les moulins de ses voisins de tourner ; ce qui prouve que ce voeu  très peu charitable est commun parmi les meuniers. Il proposa encore à celui-ci la signature d'un petit traité fait double entre le Diable et lui : mais cet article ne passa jamais, et nul meunier ne voulut risquer son seing dans les mains de l'esprit malin.
A ceux qui n'avaient de moulins à faire tourner, il leur offrait de leur découvrir, par magie, des trésors cachés dans leurs maisons. Trois laboureurs donnèrent dans cette folle espérance, qu'il faisait payer d'avance. Les pèlerinages, les sortilèges dans lesquels l'eau bénite n'était pas oubliée, étaient encore les moyens employés   pour parvenir à cette découverte. Un pauvre laboureur lui donna cent livres, qui formaient peut-être son unique et vrai trésor, pour en chercher un qu'il ne trouva point.

On ne s'attend peut-être pas à compter parmi les dupes de cet escroc magicien, un notaire, dont l'état suppose une éducation moins vulgaire, une pratique plus déliée, et des connaissance au-dessus de celles d'un simple paysan ; il en trouva un assez crédule pour se laisser escamoter une forme de cent deux livres et du linge, sous prétexte de lui faire retrouver des contrats égarés.
Cependant, deux années au plus furent le terme du crédit de ce nouveau sorcier  apparemment que les moulins à vent, qui tournèrent à l'ordinaire pour tous les meuniers sans distinction, que les trésors qui ne trouvèrent point dans les chaumières des pèlerins, et les contrats égarés que le Notaire ne put découvrir, firent retrouver la raison à ces imbéciles superstitieux, et que de mauvaises confidences sur leur mauvais succès éteignirent leur foi. L'indignation de se voir trompés, et leur bourse vide succéda à leur erreur : on dénonça l'escroc , et la Justice, sans aucune peur du diable dont il se disait l'ami, s'empara du sorcier. Son procès lui fut fait par le lieutenant criminel du Baillage de Roye ; et par sentence du 18 octobre 1771, il fut condamné à demeurer dans la Place publique de la ville de Roye, depuis onze heures du matin jusqu'à une heure de l'après-midi, exposé à la vue du public, avec un écriteau devant et derrière, portant ces mots : Escroc prétendu magicien, profanateur des choses saintes : à être  ensuite fustigé, marqué et banni pour neuf ans.
Sur l'appel à minima, l'arrêt du Parlement  du 7 avril 1772 fit quelques réformes à cette sentence : il le condamna au carcan pendant trois jours, avec l'écriteau  ( escroc prétendu magicien), au fouet ; et au lieu d'un bannissement de neuf ans, à neuf ans de galères.

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CROIX DE SAINT BENOIT OU CROIX DES SORCIERS

Les lettres initiales gravées sur la médaille indiquent chacune un mot. La difficulté d'en deviner le sens l'a fait appeler la croix des sorciers et lui a donné une sorte de popularité.

IHS- Jésus Hominum Salvator  (Jésus sauveur des hommes)
VRS- Vade Retro Satanas  (retire toi satan)
NSMV- Nunquam Suadeas Mihi Vana  (ne me persuade jamais des vanités)
SMQL- Sunt Mala Quae Libas  (ce sont des maux que tu verses)

IVB-  Ipse Venena Bibas  ( bois toi-même ton poison )


les lettres placées verticalement sur le tige  de la croix signifient :

CSSML- Crux Sacra Sis Mihi Lux   (croix sacrée, sois pour moi la lumière)

Celles inscrites sous les croisillons présentent ce sens:

NDSMD- Numquam Daemon Sis Mihi Dux ( démon, ne sois jamais mon guide)

Enfin, les lettres qui se trouvent dans le champ de la pièce s'expliquent ainsi :

CSPB- Christus Sit Perpetuo Benedictus   ( que  le Christ soit éternellement béni).

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Message par alain90 Jeu 13 Mar - 11:22

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Des noms de villes avec un point d’exclamation !



Il n’en existe visiblement que deux dans le monde : en Angleterre et au Québec (Canada).


Il n’y a apparemment que deux villes au monde à posséder un point d’exclamation dans leur nom. L’une est Westward Ho! en Angleterre, l’autre ayant même le privilège de posséder deux points d’exclamation : Saint-Louis-du-Ha! Ha! au Québec (Canada).

Petite ville balnéaire du Devon (sud-est de l’Angleterre), Westward Ho! a été ainsi nommée d’après la nouvelle du même nom de Charles Kingsley, publiée 1855. Le point d’exclamation dans son nom est donc parfaitement voulu.

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Quant à Saint-Louis-du-Ha! Ha!, son origine a prêté à plusieurs interprétations. On ne sait pas trop de quel Louis il peut s’agir bien qu’on en retienne généralement trois. Bizarrement, l’explication du « Ha! Ha! » semble plus claire : selon la Commission de Toponymie du Québec, haha est un ancien mot français désignant un obstacle inatendu sur un chemin. La Commission signale également qu’on retrouve le terme huron Háhattey dans un Dictionnaire de la langue huronne publié en 1632, avec pour signification « chemin, voie, adresse ».
La présence des points d’exclamation vient peut-être du fait que le haha a été interprété comme une interjection traduisant une onomatopée.

On trouve également au Québec une rivière Ha! Ha!, un lac Ha! Ha!, une baie des Ha! Ha!.
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Message par Invité Ven 14 Mar - 16:41

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LE JEU DU COCHON A PARIS

En 1425, pendant qu’une partie de la France était tombée momentanément au pouvoir des Anglais, après de longues et terribles guerres, on vit à Paris les habitudes, les coutumes et les jeux de la nation victorieuse prendre un instant faveur dans le peuple.

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Entre autres jeux, on donna aux Parisiens le spectacle d’un amusement empreint d’une cruauté bizarre. Le dernier dimanche d’août 1425, dans l’hôtel d’Armagnac, situé rue Saint-Honoré, et sur une partie de l’emplacement des bâtiments du Palais-Royal, on avait fait dresser un champ-clos, où l’on enferma quatre aveugles armés de gros bâtons, et couverts d’une armure.

Avec eux se trouvait également enfermé un cochon destiné à celui des quatre combattants qui viendrait à bout de le tuer. L’historien contemporain qui nous a conservé ces détails, et qui était un riche et considérable bourgeois de Paris, assistait sans doute à cette fête qu’il appelle une bataille étrange, et qui réjouit fort les assistants.

A un signal donné, les quatre aveugles, agitant en l’air leurs masses ou bâtons noueux, s’avancèrent au hasard pour frapper l’animal, dont la mort seule devait finir le combat. Aux grognements répétés de la victime, chaque fois qu’ils s’approchaient du côté où ils avaient entendu sa voix, chacun d’eux, accourant à la fois et frappant au hasard, portait de rudes coups, recevait tour à tour et faisait des blessures d’autant plus terribles qu’il était impossible de les parer.

Si l’on en croit le bourgeois, auteur du Journal de Paris, sous Charles VI, ce jeu ne fit pas fortune. Cette lutte d’aveugles, où ni la force ni l’adresse ne pouvaient trouver leur place, et qui semblait moins un combat qu’un massacre, révolta bien plus qu’elle n’amusa. Quant aux aveugles, « ils se donnèrent, dit l’auteur, de si grands coups de bâtons que dépit leur en fut ; car quand le mieulx cuidoient (croyaient) frapper le pourcel, ils frappoient l’un sur l’autre ; s’ils eussent été armés pour vrai, ils se fussent tués l’un l’autre... »

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Message par Invité Ven 14 Mar - 21:30

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Message par RASTAMAN2401 Sam 15 Mar - 9:18

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 LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 1728451157  à vous tous

je me suis encore cultivé un peu plus  LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 4057198257 

je vais pouvoir faire mon "malin" à table  LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 2554984405 

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Message par Invité Sam 15 Mar - 9:24

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Abeilles météorologues ?

(D’après « Le Journal de la jeunesse. Nouveau
recueil hebdomadaire illustré », paru en 1904)

Tous les ans à l’entrée de l’hiver, dit en 1904 Paul Noël, directeur du laboratoire d’entomologie de la Seine-Inférieure (aujourd’hui Seine-Maritime), les journaux publient des prévisions, en se basant sur les mœurs des abeilles...

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Les abeilles savent très longtemps à l’avance, c’est-à-dire vers le mois d’avril ou mai, si elles auront froid l’hiver, et c’est en commençant leurs alvéoles qu’elles prennent soin de se préserver des rigueurs de l’hiver, si rigueur il doit y avoir. En effet, les abeilles peuvent, à volonté, construire des rayons chauds ou froids et, suivant la position donnée à ces rayons, les éleveurs d’abeilles les appellent cloisons chaudes ou froides.
Voici comment, en effet, les abeilles procèdent lorsque les ruches sont placées dans un courant d’air froid au gré du vent et de la pluie ou des neiges à venir. Elles construisent leurs gâteaux de cire les uns derrière les autres devant le trou de vol, si bien qu’aucun courant d’air ne peut avoir lieu. Si, au contraire, les abeilles sont dans un bon endroit et si l’hiver ne paraît pas devoir être trop rigoureux, elles bâtissent leurs gâteaux d’une façon tout opposée, permettant la libre circulation de l’air. Les abeilles rétrécissent quelquefois leur trou de vol au mois de septembre pour éviter qu’un gros papillon très avide de miel n’entre dans la ruche. Ce papillon, c’est le sphinx à tête de mort, dont la chenille vit sur la pomme de terre.
Les abeilles françaises savent très bien prévoir la pluie une demi-heure à l’avance, et lorsqu’il doit pleuvoir, on voit aussitôt toutes les ouvrières rentrer à la ruche. Ainsi : 1° Les abeilles construisent leurs rayons au printemps dans une direction ou dans une autre selon qu’elles ont ou prévoient qu’elles auront subir les intempéries de l’hiver ; 2° Le sphinx à tête de mort et les souris sont les seules causes qui leur font rétrécir l’entrée de la ruche ; 3° Elles savent très bien prévoir une demi-heure à l’avance s’il va pleuvoir.

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Message par Invité Dim 16 Mar - 20:58

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Chiens du 3e régiment de zouaves dissimulés dans des tambours


(D’après « Histoire physiologique et anecdotique
des chiens de toutes les races », paru en 1867)

De l’artifice utilisé par le 3e régiment de zouaves en 1859, unité d’infanterie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française, pour contourner l’interdiction formelle d’admettre des chiens à bord, cependant que les zouaves tenaient à leurs caniches...

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Pendant la guerre d’Italie qui se termina à Solférino et à Villafranca, assistant le 24 juin 1859 à la victoire de l’armée française de Napoléon III alliée à l’armée sarde sur l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph, le 3e régiment de zouaves – unité d’infanterie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française – s’embarqua à Alger pour Gênes ; mais une difficulté se présentait : défense formelle avait été faite d’admettre des chiens à bord ; la désolation était au camp des zouaves qui tenaient à leurs caniches.
Il était difficile de tromper la surveillance de l’intendant. On sait que pour gagner le navire, chaque soldat défile sur une planche, à l’appel de son nom ; il est presque impossible d’arriver à bord subrepticement ; néanmoins on trouva un moyen de passer les chiens, ce qui n’était pas chose facile.

Les tambours démontèrent leurs caisses et y cachèrent les meilleures bêtes des bataillons et les moins grasses, bien entendu. Toutou, vu ses services et sa petite taille, était du nombre. Ces pauvres animaux se pelotonnaient et prenaient respiration par le trou de cordes de la peau d’âne.

Le régiment se mit en marche ; selon la coutume, on défilait sans musique. Pour les embarquements, on va un peu à la débandade, et chaque tambour ou clairon, au lieu de se trouver en tête, prend rang dans sa compagnie pour les appels du bord. Mais le colonel voulut saluer par une dernière fanfare cette terre d’Afrique que l’on allait quitter.

Ordre est donné aux clairons et tambours de prendre la tête de la colonne et de jouer un air entraînant. On peut juger de la figure des tambours, qui avaient tous un chien dans leur caisse. Les clairons jouent tous seuls ; le colonel s’étonne et exige que les ra et les fla accompagnent la sonnerie ; mais les tambours ne remuent pas leurs baguettes. Le colonel se fâche, il faut s’exécuter.

Une nombreuse population saluait les zouaves de ses vivats. – Vivat ! un vrai salut de circonstance pour des hommes qui vont affronter la mort ! Le tambour-maître, qui a vu le colonel froncer le sourcil, comprend qu’il n’y a plus à plaisanter ; le signal est donné et le tambours battent à coup redoublés. Mais, ô surprise ! Au milieu des roulements cadencés, d’effroyables clameurs se font entendre ; des chiens hurlent avec rage. On regarde partout, on ne voit rien. Les tambours une lois lancés ne s’arrêtent pas ; plus les aboiements redoublent, plus ils frappent ; c’est un tapage infernal.

Chacun cherche les chiens qui causent ce sabbat ; nul ne les aperçoit. Enfin, à la stupéfaction générale, un épagneul tombe du fond d’une caisse, roule à terre, se relève et s’enfuit à toutes jambes ; le pauvre diable, affolé de terreur, avait crevé la peau de timbre avec ses pattes pour s’échapper. Et les spectateurs de rire à se tordre !

Les officiers comprirent ce qui s’était passé ; ils firent semblant de n’avoir rien vu ni entendu. Les tambours cessèrent de battre et l’on arriva sur les quais. Mais le bruit de la farce qui s’était jouée avait précédé l’arrivée des bataillons ; les contrôleurs étaient prévenus. Donc, quand un tambour se présentait, il devait frapper sur sa caisse ; si un aboiement éclatait, le chien marron était tiré de sa prison et chassé à terre. Un seul fut embarqué : Toutou ! Toutou qui ne broncha pas ; Toutou qui ne souffla pas ; Toutou qui s’était tenu coi !

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Message par Invité Lun 17 Mar - 16:07

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À force de forger on devient forgeron

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DEMOSTHENE


A force d’exercices on fait les choses mieux et plus facilement

Ce proverbe présente la même idée qu’un aphorisme en usage chez les Latins et s’énonçant ainsi : Taurim tollet qui vitulum sustulerit, ce qui signifie : Il portera un taureau celui qui aura porté un veau. Car, tout le monde sait que c’est à force d’exercices que l’on fait bien des choses et que l’on parvient à exceller dans une profession ou un état quelconque. Un seul exemple, tiré de l’histoire ancienne, suffira pour s’en convaincre.

Le grand orateur grec Démosthène avait, à ses débuts, la voix faible et la langue embarrassée ; il ne pouvait même pas prononcer certaines lettres Sa respiration était si gênée et si courte qu’il devait s’arrêter dans une période un peu longue ; de là les moqueries des Athéniens. Démosthène vint à bout de vaincre les défauts de son organe en mettant dans sa bouche de petits cailloux, débitant ainsi, à haute voix, plusieurs phrases de suite, tout en marchant et même en gravissant les montées.

Ces exercices furent couronnés de succès, en ce que, par la suite, nulle lettre ne put l’entraver dans son débit oratoire et que les plus longues périodes ne lui coupaient plus la respiration. Il fit mieux encore : pour s’habituer aux murmures des foules, il se rendit sur les bords de la mer, au moment où les flots étaient le plus agités.

Là, il y déclamait ses immortelles harangues, s’efforçant de dominer le bruit de ces flots qui lui remplaçaient les cris du peuple. Cet orateur fut récompensé de toutes ses peines en devenant le plus éloquent de son époque ; ses œuvres, comme son nom, sont impérissables. Démosthène avait ainsi, peut-être un des premiers, mis en action ce proverbe : A force de forger on devient forgeron.

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Message par RASTAMAN2401 Lun 17 Mar - 17:47

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Message par Invité Mar 18 Mar - 15:27

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Présages et ordalies par le pain, la paille, la charrue
(D’après « Le pain » paru en 1909)

Nous ne devons pas nous étonner que le pain et le blé soient doués de vertus prophétiques, et qu’ils excellent à marquer des présages ainsi que divers objets avec lesquels ils ont été en contact et qui appartiennent à leur domaine, tels que paille et instruments de culture, charrue, herse, faucille, fléau, etc.

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Le four à pains (Extrait de Tacuinum Sanitatis - XVe siècle)


Les exemples abondent, nous n’en citerons que quelques-uns, sans nous astreindre ni à les présenter en un ordre strict que comporte difficilement la matière, ni à toujours les accompagner d’éclaircissements.

Quand une maison brûle, si le pain sur la table est entièrement consumé, le malheur en veut à la famille et la demeure sera bientôt détruite par un nouvel incendie. Nuit de Saint-Sylvestre, pour connaître ce qui vous arrivera l’année d’après, regardez dans le four tout noir et écoutez bien les bruits que vous entendrez. Ce procédé n’est pas à la portée des gens dépourvus d’imagination. Le four est ici un équivalent magique du sein de la Terre.

En cette même nuit, piquez un couteau dans le pain pour une heure ou deux. Si des miettes adhèrent, année pluvieuse. Si la lame est humide, année de disette. Voulez-vous adresser au sort des questions personnelles ? Pensez votre demande, mais rien n’en dites. Jetez sur la table cinq boulettes de pain. Si elles tombent en croix, réponse affirmative ; elle est négative si elles affectent tout autre forme. Des boulettes, c’est bien, des grains d’orge ou de blé, ce serait encore mieux.

Pain cuisant, en partie se déchirant, noces prochaines. Pain cuit fendu tout à fait et séparé en deux ou trois tronçons, tristes nouvelles, mort d’un proche, cœur blessé. Le mariage sera-t-il heureux ? Dans une assiette d’eau, jetez de l’avoine ; si elle surnage, bon signe, sinon non. Au dîner de noces, faites rafle des débris de pain laissés par les convives, et, sans mot dire, cachez-les dans votre armoire. La personne mourra première dont le pain est premier à moisir. Effet de sympathie.

Nuit de Saint-André, faites un pilot de farine ; au matin si votre petite pyramide s’est éboulée, réglez vos comptes avec le monde et avec Dieu, préparez-vous à faire mort chrétienne. La nuit du 17 juin, une goutte miraculeuse tombe du ciel dans le Nil et lui donne le pouvoir de grossir et d’enfler. C’est la crue qui va commencer, et tous les habitants vont et viennent le long du fleuve, tâchant dans l’obscurité de discerner la chute de la malheureuse goutte. Après le coucher du soleil, il en est qui, tentant la Providence, pétrissent de la farine dont ils font des boulettes sur lesquelles ils impriment chacun son cachet et les laissent toute la nuit sur la terrasse, sous la rosée qui descend des étoiles. Au matin ils les regardent attentivement. Une boulette sans fissure appartiendrait à quelqu’un qui ne vivrait plus longtemps, mais une boulette largement fendillée présage longue vie.

Un des communiants mourra bientôt si dans le saint ciboire il se trouve une hostie en trop, rien qu’une. Si après avoir bien balayé, on est surpris de voir encore une paille sur le plancher, on aura bientôt des hôtes, et cela s’explique ainsi : aux temps du bonhomme Jadis, on festoyait sur des pailles et jonchées. Vous rencontrez deux pailles en croix sur votre chemin ? C’est une invitation à retourner sur vos pas. Vous passez outre. Gare qu’une autre croix se dresse bientôt sur une tombe que vous devinez. Gare encore si une botte de paille tombe du grenier sans raison suffisante. Pensez donc ! Les morts sont couchés sur la paille. Et gare si un brin de paille tombe sur le dos d’une poule qui l’emporte sans y faire attention. Et si la paille porte épi, bientôt on emportera un jeune homme au cimetière.

Un vol a été commis. Que le maître assemble la maisonnée, distribue à tous et à chacun des pailles de même longueur qu’il se fera rendre quinze ou vingt minutes après... Celle du voleur aura allongé. Le procédé réussit au moins une fois, un jour que le voleur se trahit en mordant le bout de sa paille pour la faire paraître plus courte. « Mon petit Jean, si le pain que te donne Bonne Maman se casse et s’ébrigaille dans tes mains, c’est que tu aurais oublié de faire ta prière. Ma petite Jeanne, si le couteau de maman qui te sert à goûter ne veut pas aller droit, c’est que tu as menti, pas n’est un long temps ».

Mais voici quelque chose de plus étonnant que tout le reste. Quelqu’un s’est noyé, il s’agit de retrouver son corps. Eh bien ! Cuisez un pain, sur sa croûte écrivez le nom de l’homme disparu, puis jetez la miche à l’eau, et suivez ses mouvements. Elle cherchera sa direction, flottera ici et là, en apparence au gré du vent et des courants, et finira par s’arrêter sur le cadavre.

Plus encore que la pioche ou le joug, la charrue a été de tout temps chose sacrée. En Russie et en Allemagne, on dit que, pour préserver un village des épidémies, il n’est meilleur moyen que de dresser à l’entour un sillon avec une charrue traînée par deux vaches blanches, par des vaches noires, il n’importe. Le procédé nous remet en mémoire le rite prescrit par les augures de l’Etrurie pour la fondation des villes, et que suivit Enée pour l’établissement d’Eryx en Sicile.

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La charrue (Extrait de Les Miracles de Notre-Dame - XIVe siècle

L’ordalie par le soc de la charrue portait le nom technique de judicium ferri ou d’examen pedale. Des socs au nombre de six, neuf ou douze étaient rangés sur le sol à intervalles égaux, on les avait chauffés à rouge, et l’accusé prouvait son innocence s’il pouvait marcher, sans être blessé, sur le fer incandescent. Cette épreuve était imposée aux laboureurs, aux paysans et, en général, au menu peuple. Quant aux nobles, ils avaient l’avantage le plus souvent d’en appeler au jugement de Dieu par l’épée et de s’administrer des coups d’estoc et de taille en fait de preuves et d’arguments.

Dans son Superstition and Force, Lea rapporte, d’après la Gazette de Bombay, un fait de ce genre qui s’est passé à Oudaïpour, en Inde, en 1873. Un cultivateur, pour se disculper de quelque méfait, fut obligé de tenir un soc chauffé à blanc dans ses mains nues ou à peu près, car les feuilles de pipoul dont il les avait enveloppées ne leur donnaient qu’une protection illusoire : le pipoul, plante sacrée, n’avait dans l’espèce qu’une signification religieuse. Jacob Grimm le remarquait déjà : c’est parce que la charrue était un objet sacré que la justice en appelait à son témoignage. On l’employait pour contrecarrer les malices des jeteurs de sorts, pour mâter et dompter les suppôts du Diable. Et comme on comptait par feux les familles d’un canton, l’on comptait par charrues les exploitations agricoles d’un district. Les paysans français évaluaient les superficies de terrains arables par charrues, journaux ou journées de labourage ; et c’est pour s’accommoder à leur langue que la métrologie officielle a adopté la désignation d’ares et d’hectares.

Suivant l’ancien droit germanique, la Trêve de Dieu ou la Paix du Roi devait s’étendre autour du castel, demeure du monarque suzerain, au nord et au septentrion, au levant, au couchant, sur une étendue de terrain qu’on déterminait en mesurant dans chaque direction trois milles - vingt-et-un kilomètres environ - plus trois largeurs de champ, plus trois largeurs de sillon, plus neuf grains d’orge rangés bout à bout. Ce qui prouve, remarque encore J. Grimm, que le grain d’orge était l’unité qu’on mettait à la base des mesures de surfaces. Il y avait aussi la paille comme mesure de longueur, à laquelle se rapporte mainte superstition encore vivace au début du XXe siècle, entre autres celle de mesurer un malade avec des pailles, et, selon que sa taille a varié, le lendemain ou trois jours après, il doit guérir ou mourir.

Il n’est de meilleure preuve de la haute vénération qu’entretenaient nos ancêtres pour la charrue que la rigueur extrême avec laquelle ils en défendaient la propriété. Qui dérobait une charrue était condamné à mort ; il était réputé sacrilège et non moins coupable que s’il avait volé des vases sacrés dans une église. La charrue, disait-on, est de Dieu qui sacre le paysan avec le hoyau, comme le noble avec l’épée et le roi avec le sceptre.

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Message par alain90 Mar 18 Mar - 17:12

Ce n’est pas la Seine qui coule à Paris !



Techniquement c’est l’Yonne qui traverserait la capitale française.


Si l’on considère la puissance des débits à leur confluence, ce n’est pas la Seine qui coule à Paris, mais l’Yonne !

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En effet, lorsque deux fleuves se réunissent, on considère que c’est celui au plus petit débit qui se jette dans l’autre. À Montereau-Fault-Yonne, en Seine-et-Marne (77), la Seine a un débit de 80 m³/seconde, tandis que l’Yonne a un débit de 93 m³/seconde. La Seine se jette donc dans l’Yonne. C’est ainsi que Paris est en réalité traversé par l’Yonne, qui se jette dans la Manche.

Mais pourquoi cette erreur ? Il faut en fait probablement remonter à l’époque gauloise et prendre en compte les véritables guerre d’influence entre tribus. Imposer la Seine était une façon d’asseoir le pouvoir de ceux qui contrôlaient ce fleuve. À moins que, depuis tous ces siècles, les débits aient changé !

Quoi qu’il en soit, les sources de la Seine sont à Paris !
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Message par RASTAMAN2401 Mar 18 Mar - 17:59

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Message par Invité Mer 19 Mar - 0:46

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Message par alain90 Mer 19 Mar - 17:18

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Entendez-vous les grillons du métro parisien ?


À Paris, les grillons ont trouvé chaleur et nourriture entre les rails souterrains.


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Le réseau sous-terrain du métro de Paris est une véritable fourmilière humaine. S’il n’est pas exclut d’y croiser quelques rats ou cafards, on y entend parfois un insecte plus insolite : le grillon !

Originaire semble-t-il d’Afghanistan, le grillon dit domestique arrive en France au Moyen-Âge, probablement apporté par les transporteurs d’épices. À Paris, où le climat est moins doux qu’en Orient ou en Provence, les grillons trouvent d’abord refuge chez les boulangers dont le four à bois leur apporte une chaleur suffisante.

C’est probablement avec la disparition progressive des fours à bois que les grillons finissent par se passer le mot pour coloniser un nouvel espace à bonne température : les voies ferrées du métro, où le ballast (les pierres recouvrant le sol entre les rails) leur fournit un espace de vie tout à fait satisfaisant ! Il faut dire qu’il y fait entre 27° en début de matinée et jusqu’à 34° aux heures de pointe !

De nos jours, le grillon du métro se fait plus rare. La disparition du ballast remplacé par du béton sur la ligne 1 a achevé sa disparition entre Vincennes et La Défense, tandis que l’interdiction de fumer (loi Évin) le prive paradoxalement d’une source importante de nourriture, le mégot de cigarette. La Ligue de Protection des Grillons du Métro Parisien (LPGMP) a initié certains repeuplements, et préconise la limitation de la durée des grèves, qui font inévitablement chuter la température du sous-sol métropolitain…

On peut tout de même encore entendre chanter le grillon dans quelques stations des lignes 3 (Gallieni – Pont de Levallois) et 9 (Mairie de Montreuil – Pont de Sèvres) du métro à Paris.
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Message par Invité Jeu 20 Mar - 17:59

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Danses poitevines et maraîchines : une réputation traversant les siècles
(D’après « La tradition en Poitou et en Charentes », paru en 1897)

La réputation des Poitevins comme danseurs est sans doute antérieure au XIIIe siècle, et quatre siècles plus tard, ils n’avaient pas dérogé, représentant la France dans le ballet des nations, divertissement donné à la suite du Bourgeois gentilhomme de Molière. Quant aux danses du Marais, leur cachet d’originalité piquante frappe tous les voyageurs.

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Dame poitevine

Au XIIIe siècle, le recueil de proverbes appelé le Dit de l’apostoile mentionne : Li meillor sailléor en Poictou. Au XVe siècle, des villageois amenés dans la province font diversion par leurs joyeuses gambades à la sombre mélancolie du prisonnier volontaire de Plessis-lès-Tours, le roi Louis XI.
Danse poitevine
Danse poitevine
Ces bergers et ces bergers dansaient au son de leurs hautbois, cornemuses et musettes. Tous ces instruments se fabriquaient au bourg de Croutelle, déjà renommé par les travaux délicats - les finesses - de ses habiles tourneurs, et là peut-être, avait été inventé le coutre aux deux tuyaux chambrés dans une unique tige de buis, qui remplaça l’antique flûte double à branches isolées, venue des Romains. C’est de Croutelle que les étudiants de Poitiers tiraient au XVIe siècle leurs flûtes et leurs sifflets.

Paul Contaut, qui écrit au XVIIe siècle, nous apprend qu’on y faisait encore en 1628 des cornets à bouquin, hautsbois, cornemuses, chèvres-sourdes, flageols, piffres et flustes. Depuis longtemps les hautbois entraient pour la majeure part dans les orchestres quand ils ne les composaient pas uniquement. On les voit figurer au sacre de Louis XIV en juin 1664, dans les fêtes municipales de Toulouse comme dans la solennité des mairies à Poitiers et à Niort.

Le hautbois du Poitou, dont il est parlé maintes fois dans les anciens auteurs, était le plus souvent employé avec les cornemuses. On désignait sous ce nom de hautbois toute une série d’instruments ; cette famille, puisque telle est l’expression consacrée, a été figurée par le Père Mersenne dans son Harmonie universelle (1636). Le dessus chantait avec les cornemuses, et souvent le chalumeau de ces derniers instruments était fait avec un soprano et un ténor de hautbois du Poitou (Henri Lavoix).

Mais nous n’en avons pas fini avec la danse. En 1565, Claude Gouffier. seigneur d’Oiron, donne à la cour, pendant le voyage de Charles IX à travers la France, le spectacle de nos divertissements agrestes, et le roi prend un tel plaisir aux branles du Poitou qu’il demeure trois jours au château de son grand écuyer. Ce branle du Poitou jouissait dune telle vogue qu’on le voit noté quelques années plus tard dans l’Orchésographie du Langrois Thoinot Arbeau (anagramme de Jean Tabourot), imprimée en 1588.

Cette passion des Poitevins pour la danse éveilla sans doute chez eux le sentiment musical. Un recueil rarissime intitulé : Airs de cour comprenans le trésor des trésors, la fleur des fleurs et eslite des chansons amoureuses extraictes des oeuvres non encore cy-devant mises en lumière des plus fameux et renommez poètes de ce siècle, a été imprimé à Poitiers, par Pierre Brossardeu, 1607. Ces recueils voyaient ordinairement le jour à Paris ; la publication faite à Poitiers est l’indice certain d’un mouvement artistique dont la province offre alors peu d’exemples.

Et Lambert, « qui plus est », naissait à Vivonne en 1610. Celui qui devait être dans la suite le beau-père du grand Lulli, n’était encore que simple enfant de chœur à la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude, lorsque Moulinié, maître de musique de Monsieur, l’entendit pour la première fois. Sa voix était si belle qu’il voulut l’emmener à Paris, où il confia au chanteur de Niert le futur maître de chapelle du grand roi, nous apprend Tallemant des Réaux. Une petite part de son éducation musicale ne reviendrait-elle pas à nos humbles joueurs de musette du Poitou ?

Un grave magistrat, Pierre Rohert du Dorat, lieutenant général de la Basse-Marche, a laissé un gracieux tableau des divertissements champêtres en Poitou au commencement du XVIIe siècle. On nous permettra de n’en rien omettre :

« De grande ancienneté, on faisait état en France des hautbois du Poitou. On lit dans Philippe de Commines, dans Bouchet et dans Pierre Mathieu que l’on fit venir de Poitou des bergers qui savaient jouer des hautbois, cornemuses et musettes et chanter pour réjouir le roi pendant sa grande maladie mélancolique, desquels hautbois tout le Limousin et la Basse-Marche ne manquent pas, car il n’y a point guère de paroisses qu il n’y ait nombre de telles gens qui en savent très bien sonner, même les gavottes et branles du Poitou tant simples que doubles.

« C’est une chose admirable de voir de pauvres rustiques, qui ne savent point de musique, jouer néanmoins toutes sortes de branles à quatre parties, soit supérieur, la taille, haute contre et basse contre sur leurs cornemuses, musettes et hautbois, à la Ionique, car tous les branles que l’on appelle du Poitou, non ceux de France, sont loniques ou Lidiens. C’est-à-dire du cinquième au septième ton que Platon au livre de ses Lois et Aristote en sa République, défend à la jeunesse parce qu’ils ont grande force d’amollir les cœurs, de laquelle danse lonique parle fort Lucian dans son traité de la danse, et Horace dit que les vierges romaines apprenaient de son temps les mouvements loniques.

« Ces musiciens font entre eux les quatre parties et sont si bien accordants avec leurs dits instruments que c’est chose fort belle et fort douce de les entendre et n’y rapportent d’autre artifice que la seule nature qui le leur enseigne, qui est une chose du tout admirable de voir tous ces pauvres villageois jouer ainsi toutes les sortes de pièces qu’on leur peut dire et les mettre sur les quatre parties fort bien et avec belle méthode et c’est que les plus versés en la musique ne sauraient guère mieux faire.

« D’autres jouent fort bien de la flûte allemande [ou flûte traversière], du fifre, du flageolet, sifflet, chalumeau et telles autres gentillesses que les poètes grecs et latins ont décrites dans leurs bucoliques et pastorales, de sorte que paravant toutes ces guerres, tributs, subsides et grandes tailles, des passages journaliers des gendarmes qui sont venus depuis l’an 1630 en çà [c’est-à-dire vers 1630. Les mouvements de troupes n’ont dû finir qu’après la fin de la Fronde, en 1653]. L’on ne voyait par les villes, bourgs et villages et sous les ormeaux, châtaigniers et cerisiers de la campagne que danses au son des cornemuses et hautbois ou bien des chansons entre jeunes hommes et jeunes filles, les jours des dimanches et de fêtes


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Branle du Poitou (cà s'invente pas)

« Le peuple desdits pays observe entre autres choses de danser au son des hautbois et des cornemuses aux fêtes des saints de la paroisse, à savoir : la vigile de la saint Jean-Baptiste et la vigile de Noël que l’on fait aux églises champêtres et pendant l’offerte, le curé de la dite paroisse ou son vicaire, commence le premier à chanter le Noël qui dit :
Laissez paître vos bestes, pastoureaux,
Et par monts et par vaux,

puis tous les paroissiens chantent avec lui le reste du Noël. A la sortie de la messe de minuit tous les jeunes laboureurs, bergers, jeunes femmes et bergères, se mettent tous à danser le reste de la nuit au son des cornemuses et hautbois jusqu’à la messe du point du jour, que s’il fait beau la dite nuit, que le temps soit serein et qu’il fasse lune, ils dansent devant l’église ou au cimetière selon que la commodité de la place est propre, que s’il fait mauvais temps et pluie, ils se retirent dans quelque grange prochaine et illec le curé leur fait fournir de la chandelle ainsi que j’ai vu pratiquer en mes jeunes années en l’église paroissiale de Dinsac, que de Saint-Sornin de la Marche, et autres.

« Les mêmes danses se pratiquent aussi la vigile de saint Jean-Baptiste, au mois de juin, autour du feu de joie que chaque village faisait, que s’il n’y avait pas de cornemuses et d’hautbois, ils dansaient aux chansons dont les jeunes femmes et bergères sont fournies à foison.

« Comme au jour de la dédicace des églises paroissiales, les paysans tenaient leurs ballades avec grande joie faisant un roi, le festinant et dansant le reste du jour avec les femmes et filles du village. (...) Saint Augustin au sermon de la Tempérance et saint Cyprien (sermon 3), parle des banquets, ballets et des danses que faisaient les anciens chrétiens aux fêtes des saints devant les églises, si bien qu’il ne faut pas s’étonner si dans la Basse-Marche, dans le Limousin et dans le Poitou, de grande ancienneté l’on a la coutume de danser le jour des fêtes de la dédicace des églises au son des hautbois et des cornemuses...

« En la solennité de la mairie de Poitiers qui se fait le quatorzième jour de juillet, l’on y voit grande quantité d’hautbois de Poitou. Ces hautbois sont employés ordinairement aux ballades du Limousin, la Marche et Poitou, aux mariages, aux frairies et confréries et en toutes réjouissances publiques. »

Nous ne voudrions pas multiplier les citations et cependant comment ne pas mentionner encore la Feste de village, petit poème d’un autre robin, Julien Colardeau, procureur du roi à Fontenay, publie en 1637. II y a de tout à cette fête, jusqu’à des marionnettes, et les divertissements chorégraphiques n’y sont point oubliés :
Cet autre danse les sonnettes
Voltigeant comme un papillon.
Voy-je pas sous ce papillon
Un joueur de marionnettes... ?

Un aveugle au bout de la table
Leur joue sur son violon
La gavote ou le pantalon
Ou quelque chanson délectable.

Comme on le voit, il n’est pas question de la courante de village, que la Saintonge a pourtant conservée jusqu’à nos jours, ni même du vieux branle du Poitou. Nous ignorons ce qu’étaient les sonnettes et le pantalon. La gavote, encore dansée sous le gouvernement de Juillet, et le passe-pied, dont il va être bientôt parlé, n’étaient que des dérives du branle. On retrouve dans le passe-pied ces gracieux balancements du corps déjà indiqués dans le branle par l’Orchésographie de Toinot Arbeau en 1588.
A voir comme chacun se serre
Fixe en un point également,
Il semble que leur mouvement
Vient non pas d’eux mais de la terre.

Les demoiselles des bourgades
Viennent au son des chalumeaux
Et sous un palais de rameaux
Se plaisent à voir leurs gambades.

Cet attrait pour nos jolies danses n’a rien pour nous étonner. Le branle du Poitou avait été importé à la cour, il y fut sous Louis XIV le prototype du menuet, que l’on dansait encore au commencement du XIXe, désigné à I’origine sous le nom de menuet poitevin. A la fin du règne du grand roi, les Poitevins n’avaient point dérogé : ce sont eux qui représentent la France dans le ballet des nations, divertissement donné à la suite du Bourgeois gentilhomme de Molière, dont la première représentation eut lieu a Chambord devant Louis XIV, en 1670. Boulainvilliers, dans son Etat de la France, dédié au Dauphin père de Louis XV, mort en 1712, parle encore du grand talent des bergères du Poitou pour la danse et le chant. « On connaît, dit-il, leur réputation à cet égard. »

Il est un touchant souvenir à rappeler. Eléonore d’Olbreuse, cette Maintenon protestante du Poitou, avait, nous dit un de ses panégyristes, « une forte passion pour la danse et y réussissait admirablement bien, de sorte qu’aucune fille de qualité ne pouvait mieux danser qu’elle faisoit ; surtout elle divertissoit souvent la Princesse et la compagnie par ses danses poitevines et champêtres apprises dès sa tendre jeunesse. » On sait que la future duchesse de Brunswick-Zell, tout d’abord dame d’honneur de Marie de La Tour, avait été donnée par la duchesse de Thouars a Amelie de Hesse, princesse de Tarente, sa bru, épouse d’Henri de La Tremoille. C’est la princesse dont il est ici parlé.

Eléonore accompagnait alors sa nouvelle maîtresse en Hollande, elle y fut la plus brillante étoile des fêtes de Breda suivies par le galant duc Georges Guillaume. Le prince, épris cette fois d’une passion durable, n’hésita pas dans la suite à épouser solennellement la pauvre et sage suivante. Le portrait si heureusement retrouvé suffirait à excuser cette prétendue mésalliance. Mme d’Olbreuse cependant ne charmait pas moins par sa conversation vive et spirituelle que par sa beauté, et tout cela ne se rehaussait-il pas encore de la grâce avec laquelle elle dansait le menuet poitevin ?
Danse vendéenne : la maraîchine
Danse vendéenne : la maraîchine
Le Poitou est, pour les vieilles danses, une terre privilégiée. Une bonne partie des rondes qui, dans nos diverses provinces, divertissent la jeunesse, viennent de cette région. Les danses maraîchines surtout (Challans et les environs) ont un cachet d’originalité piquante qui frappe tons les voyageurs. Auteur, notamment, La chanson populaire en Vendée, Sylvain Trébucq témoigne :

« Dans les premiers jours de septembre 1896, un dimanche, je me trouvais à Saint-Jean-de-Monts, chez des amis. J’étais venu là pour contempler cette magnifique plage et pour noter de vieilles danses. Je trouvai toute la population en fête, chantant, dansant, se livrant à mille jeux organisés par des baigneurs, sur les bords de la mer. Un soleil radieux donnait à l’immense Océan des reflets métalliques. Sous leurs coiffes blanches, les Montoises éclataient en rires sonores. De tous côtés, des rondes s’étaient formées, vives, légères, bien rythmées, et, dominant le bruit et les chansons, l’excellente petite fanfare de la ville, dirigée par M. Thibaud, instituteur-adjoint, achevait de donner à la fête un aspect de franche et communicative gaieté.

« Le soir, au milieu des lanternes vénitiennes et de feux d’artifice, des groupes nombreux et exubérants se formèrent dans toutes les directions. Les voix robustes des hommes se mêlaient aux douces voix des femmes, et les refrains sonores, hé ! hé ! hé ! se détachaient dans l’ensemble, énergiquement soulignés par des mouvements continuels du corps. Voici, au reste, la description de ces rondes, telles que je les ai vu danser à Saint-Gilles et à Saint-Jean-de-Monts. »

Et Trébucq de décrire plusieurs rondes.

Maraîchine à deux (branle)
Le cavalier et sa cavalière, se tenant par la main, avancent de quatre pas en sautant, reculent d’autant de pas et répètent ces deux mouvements. Au quatrième pas de la deuxième reprise, la cavalière se place devant le cavalier, qui la fait sauter en la saisissant par la taille. Les deux danseurs se séparent, font quatre pas, ou plutôt quatre sauts, en tournant sur eux-mêmes ; au quatrième pas, le cavalier fait sauter la cavalière une deuxième fois. Puis les danseurs reprennent leurs places pour recommencer la même série d’évolutions. Durant toute la danse, les danseurs balancent les bras et impriment à tout le corps une gesticulation constante.

Maraîchine à trois (branle)
Les danseurs (un cavalier et deux cavalières, le cavalier au milieu - dans d’autres localités, c’est le contraire : deux cavaliers, une cavalière) avancent, puis reculent de quatre pas en sautant, puis recommencent. Au quatrième pas de cette reprise, le cavalier fait sauter la cavalière de droite, tourne sur lui-même en faisant quatre pas ainsi que les cavalières. Le cavalier fait ensuite sauter la cavalière de gauche, tourne sur lui-même quatre pas (ainsi que les cavalières), fait sauter une deuxième fois la cavalière de droite. La cavalière de gauche tourne sur elle-même. Les trois danseurs reculent de quatre pas pour reprendre leurs places.

La Barrienne (danse-ronde de la Barre de Monts)
Les danseurs font quatre pas en avant en avançant les mains vers le centre du cercle qui se rétrécit. Ils se séparent, deux par deux, font huit pas, chaque cavalier tenant sa cavalière par la main ; le cavalier fait sauter sa cavalière en la soulevant par la taille et en s’aidant du genou droit. Les danseurs font encore quatre pas en marchant en rond ; puis les cavaliers font sauter une deuxième fois les cavalières. Ils font encore quatre pas ; les cavalières sont enlevées une troisième fois, puis les danseurs reforment le rond en se prenant par la main.

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Message par Invité Ven 21 Mar - 17:09

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« Oncles et tantes d’Amérique » : d’héritages légendaires et fabuleux en escroqueries notoires
(D’après « Le Petit Journal illustré », paru en 1937)

Les héritages fabuleux d’ « oncles et tantes d’Amérique » suscitèrent bien des convoitises et donnèrent lieu, non seulement aux légendes les plus improbables bientôt ruinées par de méticuleuses recherches, mais encore à des escroqueries notoires, telles l’histoire d’un certain Bonnet prétendument parti se faire nommer roi de Madagascar, ou celle de la « Grande Thérèse » dont s’amusa tout Paris à la fin du XIXe siècle

Une histoire d’héritage fantastique enfièvre depuis des mois maintes familles d’Alsace et d’Allemagne, rapporte en 1937 le journaliste Jean Lecoq du Petit Journal. Il s’agit de la succession d’une « tante d’Amérique », succession qui avoisinerait, dit-on, le demi-milliard, un tel chiffre expilquant les convoitises des candidats héritiers qui sont au nombre de plus de 10 000.

Dans la première moitié du XIXe siècle, un modeste habitant de Bitschwiller, en Alsace, du nom de Christophe Schaeffer, émigra en Amérique, s’y maria et eut une fille, Henriette, laquelle épousa un grand planteur de tabacs, Walter Garrett. Celui-ci mourut dans les dernières années du XIXe siècle. Sa veuve, Henriette Garrett, née Schaeffer, lui survécut jusqu’en 1930. Le 16 novembre de cette année-là, elle partait à son tour, à l’âge de 90 ans, pour un monde meilleur.

Mais elle laissait après elle une des plus belles fortunes d’Amérique, une fortune de 17 millions de dollars, acquise par son époux dans la culture des tabacs. Mme Garrett n’avait pas d’héritiers directs. Soucieuse de faire profiter de son argent les membres de sa famille paternelle qui pouvaient exister encore dans la région rhénane, elle laissa par testament une somme de plus d’un million qui devait être consacrée à des recherches minutieuses en vue de découvrir ces parents éloignés.

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Ces recherches commencèrent aussitôt. Pendant ce temps, la fortune d’Henriette Garrett produisait des intérêts évalués à 1500 dollars par jour ; et en 1937, ce n’était plus 17 mais 20 millions de dollars qu’elle représentait. On conçoit que l’espoir d’un tel héritage ait éveillé les espérances de tous les Schaeffer d’Alsace et d’Allemagne. Or, ce nom est, là-bas, aussi commun que le sont, ailleurs, ceux de Durand ou de Dupont. Et cela n’était pas fait pour faciliter la besogne des enquêteurs.

Le chroniqueur du Petit Journal nous rapporte qu’existe à cette époque au ministère des Affaires étrangères un service spécial qui s’occupe des recherches relatives aux successions lointaines : il est facile d’imaginer, poursuit-il, si on a enregistré là des histoires d’héritages fabuleux, d’héritages qui demeurent en souffrance, et qui ne datent pas d’hier.

La plus ancienne de ces revendications est celle qui a pour objet la succession de Jean Thierry, lequel n’était pas, d’ailleurs, un oncle d’Amérique, mais un oncle de Venise. Ce Jean Thierry, fils d’un cordonnier de Château-Thierry, était allé, à la fin du XVIIe siècle, s’établir dans la cité de Saint-Arc. Il y mourut en 1700, laissant une énorme fortune placée à la célèbre banque vénitienne, la Zecca. Or, Jean Thierry avait, à Château-Thierry, deux neveux, ses héritiers directs, qui ne furent jamais avertis de la mort de leur oncle, et de la merveilleuse succession qu’ils pouvaient revendiquer. Celle-ci demeura dans les coffres de la Zecca, improductive.

Et il arriva que, quatre-vingt-dix-sept ans plus tard, Bonaparte vint à Venise avec ses soldats en haillons. L’armée manquait de tout : il fallait la vêtir, la nourrir. L’or déposé à la Zecca fut réquisitionné. Les millions de Jean Thierry revinrent ainsi, du moins, à la France. Mais il arriva qu’un jour, les descendants des deux neveux de Château-Thierry connurent l’histoire. C’était au nom du gouvernement français que Bonaparte avait mis la main sur la fortune de leur grand-oncle. Ils en réclamèrent à l’Etat la restitution, firent des procès, furent déboutés, recommencèrent, ne se lassèrent pas.

Au début du XXe siècle l’un d’entre eux introduisait encore, devant la première chambre du tribunal civil, une action contre l’Etat en revendication des millions de Jean Thierry. Cet héritage de Jean Thierry n’était pas purement légendaire. Il exista réellement : et des papiers de l’époque du Directoire, conservés aux Archives, en font la preuve.

Mais que dire de tant d’autres successions fantaisistes qui n’existèrent jamais que dans l’imagination de ceux qui en réclamaient la possession ? Il y a, notamment, la succession d’un certain Jean-Etienne Martin, « originaire du Languedoc » (on ne dit point de quelle ville ni de quel village, et décédé à Buenos-Aires, on ne sait pas exactement en quelle année) ; la succession Martin qui, pendant des lustres, a enfiévré toutes les familles Martin, et Dieu sait s’il y en a, de la Lozère, du Gard, de l’Hérault, de l’Ardèche, de la Haute-Loire, des Landes, de la Haute-Garonne, etc. Hélas ! Malgré les recherches opérées en Argentine par les soins de l’administration du Quai d’Orsay, on ne trouva nulle trace de ce Martin et de sa fortune.

Il y a aussi la succession de Jean-Antoine Mallet, qui serait décédé au Brésil en 1888, et dont l’administration n’a jamais pu découvrir l’acte de décès. On n’a même pu savoir en quelle cité brésilienne était mort ce millionnaire. Cela n’a pas empêché d’innombrables Mallet de réclamer les six cents millions que la légende attribuait à ce Crésus mystérieux.

Mais il y eut cet autre Malet — avec un seul « l », celui-ci — qui serait mort dans l’Etat de l’Ohio, laissant une fortune supérieure à 10 millions de dollars. Ce Malet était, disait-on, le fils du général Malet, le célèbre conspirateur. Les recherches opérées en Amérique démontrèrent que le personnage avait bien existé : mais, de la fortune qu’on lui attribuait, on ne trouva pas la moindre trace.

Et il y eut encore Picard, mort à Philadelphie en 1832 ; Dupont, mort à Saint-Louis ; Tissier, de Marmande, qui serait décédé en 1884, à l’hôpital Bellevue de New-York ; Poilras et Lafforgue, qui seraient morts à Chicago, l’un en 1887, l’autre en 1905 ; et Durand, mort en Argentine ; et Guérin, décédé au Brésil ; et Boyer, à Haïti ; et Huc, au Chili ; sans compter quelques nababs des Indes néerlandaises : Colmon, Dubois, Renard, qui avaient fait, à Batavia, d’immenses fortunes dans la culture de la canne à sucre.

Car tous ces oncles d’Amérique, d’Asie, d’Océanie possédaient d’incalculables richesses. La moindre de ces fortunes, revendiquées par tant d’héritiers, s’élevait à 25 millions. Certaines de ces revendications remontent au XIXe siècle. Le seul malheur était qu’en dépit des recherches consciencieuses et obstinées de l’administration, on ne put jamais retrouver, non seulement les héritages, mais même la plus petite trace de tous ces oncles opulents.

Ils étaient innombrables, pourtant, car nous n’avons nommé ici que quelques-uns ; nous en avons passés, et des plus riches ; et, notamment, l’un des plus fantastiques, l’oncle Bonnet. Le nommé François-Claude Bonnet était un oncle, non plus d’Amérique, mais de l’Inde. A en croire ses héritiers, ledit Bonnet, après avoir vécu longtemps à Calcutta, où il aurait acquis une fortune de 75 millions, serait parti se faire nommer roi de Madagascar. Il serait mort dans la Grande Ile vers 1830.

Pendant des années, cette fable ridicule enflamme l’imagination de tous les Bonnet de France et de Navarre — et il y en a presque autant que de Schaeffer dans les régions rhénanes. Sur la demande de tous ces Bonnet, l’administration se livra à toutes les recherches possibles à Madagascar, à l’île Bourbon, dans l’Inde et même en Angleterre : elle ne trouva absolument rien ; et elle constata le fait dans une note publiée au « Moniteur officiel » le 19 mars 1834. Cette note aurait dû mettre fin à toutes les espérances et à toutes les convoitises des héritiers Bonnet : il n’en fut rien. La légende subsista, prenant même une force nouvelle.

Et l’histoire Bonnet suscita même, en fin de compte, la plus jolie escroquerie. En 1887, un Comité se forma, à Paris, et mit l’affaire Bonnet en actions. Tout le monde — Bonnet ou non — pouvait souscrire. Dès la rentrée de la succession on assurait aux souscripteurs vingt fois la valeur du capital versé. Les fonds affluèrent. Après quoi, le Comité disparut, et l’argent des victimes avec lui.

Car ce sont là, trop fréquemment, explique notre chroniqueur, la conséquence et l’aboutissement de toutes ces histoires d’héritages fabuleux. Tant qu’elles se contentent de bercer des espérances et de décevoir des convoitises, elles ne font pas grand mal ; mais trop souvent, elles favorisent l’escroquerie. Et ce ne sont pas toujours les héritiers — ou pseudo-héritiers — qui sont les seules victimes de ces dangereuses illusions.

Il faut rappeler à ce propos une affaire qu’on dénomma justement « la plus dangereuse escroquerie du siècle » et dont le retentissement ne fut peut-être jamais égale : l’affaire Humbert. Il s’agissait d’une somme de 40 millions qu’un Anglais, nommé Henry Crawford, mort à Toulouse en 1883, aurait léguée à Mme Marie-Thérèse Daurignac, épouse de Frédéric Humbert (né en 1857), député de Seine-et-Marne et fils de Gustave Humbert (né en 1822), ancien garde des Sceaux, premier président de la Cour des Comptes.

Marie-Thérèse Humbert allait donc entrer en possession de ce magnifique héritage, quand surgirent deux neveux du testateur, Robert et Henry Crawford, lesquels prétendaient détenir un autre testament de leur oncle aux termes duquel la fortune était léguée, non plus à Mme Humbert, mais à eux, Crawford frères, et à Mlle Maria Daurignac, sœur de Mme Humbert, à charge de servir à cette dernière une rente de 360 000 francs.

Or, à cette époque, Mlle Daurignac était mineure. En attendant que sa majorité rendît une transaction possible, M. et Mme Humbert étaient nommés séquestres de la fortune. On imagine ce qu’une pareille histoire pouvait entraîner de complications et favoriser d’escroqueries. Il y eut des procès ; les tribunaux rendirent des arrêts qui donnaient une existence légale à ces Crawford que personne n’avait jamais vus, pour la bonne raison qu’ils n’existaient pas plus que l’oncle opulent dont ils étaient les héritiers.

C’était Thérèse Humbert qui avait imaginé, monté et machiné toute l’affaire. Les Humbert menaient grande vie. Tout leur monde leur faisait crédit sur l’héritage. Les personnages les plus en vue fréquentaient leurs salons. Mais tant va la cruche à l’eau... Il suffit d’une seule plainte pour faire crouler l’échafaudage de mensonges dressé patiemment par la « Grande Thérèse ». Il fallut ouvrir le fameux coffre-fort dans lequel celle-ci affirmait que les millions étaient enfermés. Il était vide.

Jamais Paris ne s’amusa tant. Il faudrait un volume pour énumérer les chansons, les images, les cartes postales, les bibelots de toutes sortes commémorant les principaux épisodes de l’affaire. L’ouverture du coffre-fort, surtout, suscita la verve des chansonniers. On y trouva, disaient-ils, un grand écrin...
Et dans ce grand écrin,
Un autr’ petit écrin,
Et dans ce p’tit écrin,
Peau d’balle et balai d’crin !

Et par là-dessus, la foule, à tous les carrefours, reprenait le refrain dans un éclat de rire :
Ah ! les poires !...
Les bonnes poires !...

Au jour de l’An, les camelots vendirent sur les trottoirs « le coffre-fort et le lapin » ; au jour des Rois, les pâtissiers glissèrent dans leurs galettes une opulente Thérèse en porcelaine. On vendit « le Billet de banque Craquefort », le « Jeu des Oies de la mère Humbert », le « Dernier soupir de Thérèse ». Celle-ci fut mise en prison. « Je suis une grande victime », dit-elle. Et le plus curieux de l’histoire, c’est qu’elle le croyait.

Ces escroqueries chez lesquelles la folie de la richesse et des grandeurs est favorisée par un manque absolu de scrupules, bâtissent leur fable si laborieusement, vivent leur rêve si intensément, qu’elles finissent par en faire une réalité. Leur imagination a créé autour d’elles un monde fabuleux qui, peu à peu, leur apparaît vivant, agissant, réel. Ce fut le cas de la « Grande Thérèse » : le rêve, à force d’occuper son esprit, était devenu réalité.

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Message par Invité Ven 21 Mar - 17:19

LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 265389628 Claudius

 LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 3466016178 et Bonne soirée à toi

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Message par RASTAMAN2401 Sam 22 Mar - 8:49

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LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 Empty Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES

Message par alain90 Lun 24 Mar - 10:55

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Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon descendent de pêcheurs basques, bretons et normands

On retrouve les trois symboles de ces origines sur le drapeau de l’archipel.


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Découvert au début du XVIème siècle, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon a d’abord servi de point de relais à des pêcheurs de baleines. Ces pêcheurs, basques, bretons et normands pour l’essentiel, ont commencé à s’installer de façon permanente sur les îles au début du XVIIème siècle.

L’Histoire tumultueuse de ces petites îles d’Amérique du Nord est faite de conflits entre Français et Anglais, d’occupations et de déportations des populations. La re-colonisation définitive de Saint-Pierre-et-Miquelon ne s’est faite qu’en 1816, avec de nombreuses familles acadiennes.

Le français parlé à Saint-Pierre-et-Miquelon est d’une forme proche du français de Normandie.

Les récents blason et drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon datent du XXème siècle et rendent hommage aux ancêtres des habitants : on y retrouve (dans l’ordre) le drapeau basque (l’ikurriña), les hermines du blason de Bretagne et les léopards du blason de Normandie. Les origines acadiennes ne s’y retrouvent étonnamment pas.




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Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ont également d’autres origines historiques : on y recense des ascendances anglaises ou irlandaises, dues à la proximité de Terre-Neuve.
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Message par RASTAMAN2401 Mar 25 Mar - 8:02

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 LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 75386  Alain

Dis donc c'est un mélange explosif  LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 4057198257 

Bises

A bientôt
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Message par alain90 Mer 26 Mar - 12:37

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9 Islandais sur 10 n’ont pas de nom de famille !  


Dans l’annuaire téléphonique, les abonnés sont classés par leur prénom.

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L’Islande a essentiellement conservé un système de nom patronymique. Ainsi, 9 Islandais sur 10 n’ont pas de nom de famille à proprement parler, mais portent un patronyme (parfois un matronyme) à la suite de leur prénom, qui ne se transmet pas à leurs enfants.

Ce nom islandais est formé à partir du prénom du père ou de la mère au génitif, suivi d’un suffixe de filiation : son si l’enfant est un garçon, dóttir si c’est une fille.

Deux exemples :
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■la chanteuse Björk s’appelle Björk Guðmundsdóttir1. Elle est la fille de Guðmundur.
■l’explorateur viking islandais Leifur Eiriksson, qui découvrit l’Amérique du Nord au Xème siècle, était le fils du viking norvégien Erik le rouge (Eiríkr Rauði).
Cette quasi-absence de noms de famille en Islande fait que les abonnés au téléphone sont classés dans l’annuaire par leur prénom, au lieu de l’être par leur nom !
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Message par RASTAMAN2401 Mer 26 Mar - 13:00

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 LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 3466016178  Alain

Il vaut mieux qu'ils n'aient pas de nom de famille parce qu'on n'y comprend rien  LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 4057198257 

Bises
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Message par Invité Mer 26 Mar - 19:56

LES ANECDOTES  HISTORIQUES,  DROLES OU ENCORE INSOLITES - Page 5 265389628  les amis


Blague, blagueur


Sait-on qu’au milieu du XIXe siècle, les mots blague et blagueur n’avaient pas encore leur place au sein du Dictionnaire de l’Académie, assimilés peut-être par elle et à tort à des expressions argotiques ? S’opposant au philologue Francisque Michel sur l’étymologie du mot mais regrettant comme lui de le voir boudé par les Immortels, le non moins célèbre et talentueux Charles Nisard, esquisse pour nous la curieuse origine de la blague proférée par le blagueur..

Dans ses Etudes de philologie comparée sur l’argot et sur les idiomes analogues parlés en Europe et en Asie, (1856), le célèbre philologue et médiéviste Francisque Michel écrit que le mot blague, « aujourd’hui bien connu et généralement répandu, ne figure point encore dans le Dictionnaire de l’Académie, et je le regrette ; car il est en outre bien fait. Quoi de plus semblable, en effet, à une vessie gonflée de vent qu’un discours pompeux et vide ? M. de Balzac, qui en voulait aux journalistes, leur attribuait, sinon la paternité, du moins l’usage habituel de ce mot. »

Charles Nisard, autre philologue du XIXe siècle n’est d’accord avec Michel que sur un point : comme lui, il regrette que l’Académie repousse de son Dictionnaire les mots blague, blaguer et blagueur, laissant gronder à sa porte ces fils effrontés du peuple, qui finiront par l’enfoncer. Cette obstination de l’Académie tient sans doute à un excès de délicatesse, explique-t-il ; elle tient aussi à une erreur qui est celle de Francisque Michel lui-même. L’illustre compagnie croit peut-être que ces expressions sont de l’argot et appartiennent à un dictionnaire d’argot. Elles sont au contraire très françaises mais l’usage les a modifiées, comme il en a modifié tant d’autres que l’Académie n’a pas fait difficulté d’accueillir.

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Au commencement du XVIe siècle, et sans doute avant cette époque, on disait bragard et bragar. On entendait par là une personne bien parée, propre en habits, comme dit Nicot, fringante et glorieuse, brave et fière. On le prenait en bonne ou en mauvaise part. On lit ainsi, dans Prognostication d’Habenragel :
Gens habusans de la grâce divine,
Tous ces souffleurs et faiseurs d’arquemie,
Mignons bragars portans la robe fine,
Qui sont contrainctz tenir très povre vie...

En Gemini qui tout en un monceau
S’ensuyt après, sont tous ces bons suppoz,
Et ces bragars faisans du damoiseau,
Ceulx qui souvent font la beste à deux dos.

Dans Le Trophée d’Anthoine de Croy, on lit :
POSTÉRITÉ.
Mais auquel des mortels si bragards est permis
D’avoir ainsi dompté si puissants ennemis ?
Hé ! pour Dieu, dy-le-moy.

L’HISTOIRE.
A un Anthoine.

Quant à Rabelais, il écrit : « Yssant de son palays, il faisoyt emplir les gibbessieres de ses varlets, d’or et d’argent monnoyé, et, rencontrant par les rues quelques mignons braguars et mieulx en poinct (...) par gayeté de cueur leur donnoyt grandz coupz de poing en face. » Dans son Catalogus gloriae mundi, Chassenée dit que de son temps, on disait des étudiants : « Les flûteux et joueux de paulme de Poictieirs, les danseurs d’Orléans, les braguars d’Angiers, les crottés de Paris, les bringueurs de Pavie, les amoureux de Turin, les bons étudiants de Toulouse. »

On n’appliquait pas seulement cette épithète aux gens bien habillés, on l’appliquait aussi aux choses qui portaient la marque de la richesse et du luxe. Ainsi dans Les blasons domestiques : le Blason de la Salle et de la Chambre :
O chambre gorrière et belle,
Chambre dorée, chambre paincte.
Chambre de riches couleurs paincte,
La couverture et la deffense
Contre ce qui faict offense,
Chambre d’honneur, chambre bragarde,
Chambre d’amour, chambre gaillarde,
Sitost que la nuyct je verray,
En toy je me retireray.

Les Bourguignons, après la bataille de Pavie, insultaient ainsi les Français (Chansons bourguignonnes sur la défaite de François Ier à Pavie, dans l’Annuaire de la Bibliothèque royale de Bruxelles, année 1845) :
Pavye, la bonne ville,
Bien te dois resjouyr,
Car tu es bien vengée
De tous tes ennemys.
Tu ne dois plus crémir
Tous ces bragghars de France ;
Ils sont prins et tuez.
Lendemain de la veille,
Le jour saint Mathias,
Nos gens firent merveille,
Frappant sur les bragghars.

Les Anglais ont conservé ce mot. Il est dans Palsgrave, qui l’écrit braggar et qui le traduit par fringuereau. Il n’a pas été besoin de grands efforts d’imagination pour le faire passer du sens propre au sens figuré. Les personnages ainsi qualifiés y invitaient naturellement. Quand on est vêtu avec recherche, avec coquetterie, on commence par s’admirer soi-même ; on prend ensuite des manières analogues à sa parure ; on se rengorge, on devient dédaigneux, gausseur, tranchant et vantard ; on a la tête haute et le regard fier ; on ne marche pas, on piaffe ; on est un bragueur.

Le mot est du lexicographe Cotgrave. « Bragueur, dit-il, as bragard ; flaunting, vaine, also braggard, bragging, braggadocchio-like. » Il a été plus aisé de faire blagueur de bragueur, que de miséricorde hallebarde ; il a suffi de substituer une liquide à une autre. Le premier qui l’osa méritait sans doute que la postérité lui en fît compliment ; mais il ne s’est pas soucié de se faire connaître. En tout cas sa hardiesse a eu du succès, et le mot blagueur est resté.

Je ne vois rien en tout cela qui justifie la vessie de M. Francisque Michel, écrit Charles Nisard. Ce n’est donc plus qu’une vessie crevée. Avant de dire bragard on disait brague et braguer. L’un et l’autre sont dans Menot, tour à tour en français et en latin : « Ce sont les grandes pompes, les grandes bragues : Hec sunt magne pompe et grande bragationes ; hec sunt pompe et magni vestium luxus. »

Duez et Oudin rendent braguer par far del bravo, et Cotgrave qui, dans son Dictionnaire français-anglais, le rend par to flaunt, brave, brag or jet it, traduit ce même mot dans son Dictionnaire anglais-français, par se vanter, se glorifier, piaffer, faire feste de, jacter. Francisque Michel savait tout cela, mais il n’a pas jugé à propos de se le rappeler. Autrement il n’eût pas donné pour auteur à blague et à ses dérivés ce vilain sac membraneux où les fumeurs mettent leur tabac en réserve, après que le verrat y a distillé son urine, écrit Nisard.

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